Actualités Armée de l'air 18 bis (2016)

"Semaine Guynemer"

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BA 102 "Capitaine Georges Guynemer - Dijon-Longvic (06/05/2016)

"Semaine Guynemer" : hommage au plus illustre des as à Dijon
(Actualité Armée de l'air)

Mise à jour : 04/05/2016 12:36 - Auteur : Marie Broyer
Pour le centenaire de la présentation du drapeau de l’aviation militaire, la base aérienne (BA) 102 de Dijon organise une "semaine Guynemer". Le plus illustre des as sera ainsi honoré du lundi 9 au samedi 14 mai 2016.



Il y a de cela un siècle, un pilote s’était particulièrement illustré dans les combats aériens de la Grande Guerre. Il se rendit au centre d’aviation d’Ouges-Longvic, depuis devenue la base aérienne (BA) 102 de Dijon, afin d’y présenter le drapeau de l’aviation militaire. Emblème prestigieux, ce drapeau fut alors présenté au corps des aviateurs du 1er groupe ainsi qu’à ses élèves aviateurs. Ce jour là, de nombreuses personnalités civiles et militaires mais aussi habitants des environs, enfants ou adultes, avaient fait le déplacement pour assister à la prise d’armes et ainsi voir le jeune sous-lieutenant Guynemer porter le drapeau de l’aviation.
Nous sommes le 13 mai 1916, et Georges Guynemer compte alors huit victoires certifiées à son actif.
Aujourd’hui, alors que l’As Guynemer totalise près de 53 victoires certifiées, la base aérienne de Dijon lui rend hommage, à l’occasion du centenaire de sa venue. Celui a qui l’on attribue la phrase "il y a une limite à toute chose, et il faut toujours la dépasser", a fait preuve tout au long de sa vie d’un courage sans faille. La BA 102, en partenariat avec la ville de Dijon et d’autres collaborateurs locaux, célèbre le pilote au travers de différents évènements, ponctués par une prise d’armes 100 ans jour pour jour après l’originale.

Exposition "Un as pour parrain" - philatélique du samedi 14 mai 2016 - © Armée de l'air


Au programme de cette semaine d’hommage à Georges Guynemer :
Lundi 9 mai
Lancement de la semaine par M.François Rebsamen, maire de Dijon.
Exposition "Dijon vu du ciel pendant la Grande Guerre" (visible jusqu'au 14 mai), présentée par les Archives Municipales et organisée dans le cadre du projet labellisé du Centenaire de la Ville de Dijon

Dijon, Cellier de Clairvaux, à 10h (sur invitation)
Mercredi 11 mai
Vernissage de l’exposition "Un as pour parrain" (visible jusqu’au 24 juin) présentée en partenariat avec le conseil départemental de Côte-d’Or, en présence de M. Francois Sauvadet, président du conseil départemental.

Dijon, Archives départementales, hôtel du Chancelier Rolin, à 19h (sur invitation)
Jeudi 12 mai
Conférence "À la vie, à la mort : Guynemer, le plus illustre des as de guerre" donnée par M. Frédéric Lafarge, historien et délégué au patrimoine de la BA 102, avec la participation de M. Jean-Marc Binot, journaliste et historien, auteur d’une biographie de l’as à paraître en 2017 ("Le mystère de Poelcapelle").

Ouges, salle des fêtes, à 20 h (entrée libre et gratuite).
Vendredi 13 mai
Cérémonie militaire du centenaire de la venue de l’as Georges Guynemer à Dijon, sous la présidence du général d'armée aérienne André Lanata, chef d'état-major de l'armée de l'air.

Base aérienne 102 d’Ouges-Longvic, monument Guynemer, à 14 heures (sur invitation).
Samedi 14 mai
Mise en vente de deux souvenirs philatéliques de la cérémonie de présentation du drapeau de l’Aviation militaire du 13 mai 1916 : bloc de quatre timbres à l’effigie de l’as et enveloppe souvenir avec timbre personnalisé et timbre à date.

Longvic, médiathèque Michel Etiévant, de 14h à 17h30 (entrée libre).

Droits : © Armée de l'air

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BA 102 "Capitaine Georges Guynemer" - Dijon-Longvic (06/05/2016)

Il y a 100 ans : Georges Guynemer à Dijon
(Actualité Armée de l'air)

Mise à jour : 04 et 05/05/2016 - Auteur : Frédéric Lafarge, historien et délégué au patrimoine de la BA 102
Parmi les grandes dates inscrites au calendrier de l’histoire centenaire du centre d’aviation d’Ouges-Longvic, devenu depuis base aérienne (BA) 102 au début des années 1930, figure celle du 13 mai 1916. Ce jour-là vit se dérouler une importante prise d’armes organisée en présence d’un aviateur qui, la guerre terminée, allait être érigé en mythe par ses pairs : Georges Guynemer.

Valeureux pilote auréolé d’une gloire naissante dont les exploits - déjà huit victoires certifiées - étaient dans toutes les têtes, il fut désigné pour avoir l’honneur de présenter le 13 mai 1916, à Dijon, un prestigieux emblème au corps des aviateurs du 1er groupe d’aviation et à ses élèves pilotes.
Il s’agissait pour le jeune as de guerre, en qualité de porte-drapeau, de présenter l’un des deux drapeaux qui, six mois plus tôt, le 14 novembre 1915, sur le plateau de Malzéville près de Nancy, avait été solennellement remis à l’armée par le président de la République Raymond Poincaré : celui de l’Aviation militaire. Un emblème qui, ce jour-là, avec le drapeau de l’Aérostation militaire, avait remplacé un drapeau unique "que le gouvernement de la République avait attribué en 1912 à l’ensemble des troupes de l’aéronautique militaire" (Drapeau que le président de la République Armand Vallières avait remis aux troupes d’aéronautique lors de la revue du 14 Juillet). Cette "substitution" avait formalisé ce qui, depuis le début de la guerre, était apparu comme une évidence, à savoir que, au sein de cette Aéronautique militaire, l’aviation et l’aérostation étaient devenues deux subdivisions d’arme bien distinctes, que ce soit par leur emploi, les techniques mises en œuvres ou les moyens employés. Faisant référence à l’inscription "Maroc 1912" figurant au revers du tablier du drapeau de l’Aviation, le chef de l’État, bien au fait du rôle désormais déterminant joué par les avions dans la conduite de la guerre, avait d’ailleurs déclaré : "Sur le drapeau que je confie à l’aviation est évoquée la mémoire des expéditions aériennes dans les régions d’Oudja et de Tazza. Mais que sont ces opérations passées auprès des actions d’éclat que vous accomplissez, maintenant, tous les jours ?" Un mois plus tard, le 13 décembre, ce drapeau avait été présenté aux troupes du 2e groupe d’aviation, au cours d’une cérémonie organisée sur l’aérodrome de Bron près de Lyon, en présence du sous-secrétaire d’État à l’Aviation René Besnard. Or il était entendu que ce drapeau passerait de groupe en groupe, raison pour laquelle il lui restait à être présenté à celles du 1er groupe d’aviation, ce qui fut programmé pour le samedi 13 mai 1916.

Le lieutenant-colonel Girod, inspecteur général des écoles d'aviation, passant les troupes en revue. Ici : le salut au drapeau de l'Aviation militaire. - © Armée de l'air


L’importante cérémonie dijonnaise, que présida le lieutenant-colonel Léon Adolphe Girod, inspecteur général des écoles d’aviation, spécialement délégué par le ministre de la Guerre, se déroula en présence d’une délégation composée d’officiers provenant de chacun des centres d’aviation, avec la participation des autorités civiles et militaires locales, préfet de la Côte-d’Or en tête. Quant aux diverses troupes de la garnison de Dijon, elles y prirent part, et deux compagnies du 27e régiment d’infanterie, un escadron à cheval du 26e régiment de dragons, un bataillon du 85e régiment d’artillerie et une batterie montée de quatre pièces du 48e régiment d’artillerie firent le déplacement sur l’aérodrome.
Nombre de Dijonnais – imités par les enfants des écoles de Longvic – se transportèrent également sur l’aérodrome pour assister à la prise d’armes et voir le héros de la matinée, le jeune sous-lieutenant Guynemer, porter le drapeau de l’Aviation devant les troupes assemblées.

L'un des innombrables clichés qui furent pris au cours de la cérémonie, montrant le drapeau de l'Aviation militaire, son jeune porte-drapeau et les soldats composant sa garde, tous décorés de la Croix de guerre.  - © Armée de l'air


Outre une remise de décorations et un défilé des troupes incluant le passage d’avions à la verticale de l’aérodrome, la cérémonie donna lieu à la lecture par le lieutenant-colonel Girod d’une vibrante allocution emprunte de patriotisme qui, longtemps, resta dans les mémoires : "Officiers, sous-officiers, élèves-pilotes, mécaniciens, soldats. J’ai le fier honneur de vous présenter le drapeau de l’aviation française, aux mains d’un vaillant entre les vaillants, le lieutenant Guynemer, vingt ans, chevalier de la Légion d’honneur, médaillé militaire, sept fois cité à l’ordre de l’armée. Levez vos fronts vers ses couleurs. Élevez vos âmes jusqu’à ses gloires. Haussez vos cœurs à ses espoirs, et voyez luire, à travers ses plis glorieux, la victoire de nos armes. Des ciels bleus de l’Alsace reconquise jusqu’aux bois verdoyants de Lorraine et d’Argonne ; depuis le Grand-Couronné, toujours altier, jusqu’aux rives sanglantes de l’Yser ; par-dessus les héroïsmes de Verdun jusqu’à nos tombeaux de Champagne et d’Artois ; des lagunes de Venise jusqu’aux cieux d’Orient, c’est lui qui conduit jusqu’aux étoiles les sillons de gloire des soldats de France, c’est lui qui ouvre les horizons et qui prépare les triomphes ! C’est son âme, l’âme vivante du pays, l’âme de nos pères, de nos compagnes et de nos enfants, l’âme des foyers purs, qu’ont emportée là-haut, dans l’azur ou dans l’orage, les vaillants qui sont déjà tombés pour l’honneur ; c’est elle qu’emportent chaque jour les héros de l’air aux cimes des batailles ; c’est elle qui va pieusement saluer du haut de l’immensité les croix et les deuils, épars à travers la campagne, des morts pour la patrie ! Elèves-pilotes qui m’écoutez, aviateurs de demain dont les ailes frémissantes se préparent déjà au suprême et saint sacrifice, prenez dans vos mains ardentes votre cœur de Français et donnez-le au drapeau, dans l’amour commun de tout ce qui est grand et sacré ! Soldats de toutes armes et de tout âge, qui communiez ici dans le serment au devoir ; chevronnés et briscards, recrues et bleuets, moustaches grises et fronts d’enfants, tous animés de la foi vive, élevez vos âmes vers notre emblème, pensez à nos morts, pensez à nos foyers, et jurez, à jamais, de venger les uns, de défendre et de libérer les autres ! Emblème adoré qui fit le tour du monde ; drapeau de France, drapeau de nos héros et de nos morts, je te salue, au nom de tous les soldats qui devant toi s’inclinent et te présentent nos armes. En leur nom, en gage de la victoire, je jette vers toi leur cri d’orgueil invincible. Vive la France !"

Deux ans plus tard, le 20 juin 1918, ce drapeau serait de retour sur l’aérodrome dijonnais, pour être une nouvelle fois présenté. Guynemer étant mort, il aurait pour porte-drapeau un autre illustre aviateur des ailes françaises, son égal, le lieutenant René Fonck. L’as des as de l’aviation alliée, dans Mes Combats (1920, Flammarion), a relaté en ces termes cette cérémonie demeurée gravée dans sa mémoire : "Je fus désigné pour assister à la présentation du drapeau [de l’Aviation militaire] à Dijon, et en être le porte-drapeau. Cette manifestation a éveillé dans mon âme une émotion profonde. J’ai senti mes doigts se crisper sur la hampe, et quand les trois couleurs ont flotté au gré du vent, il m’a semblé que les âmes de mes camarades morts formaient autour de moi une garde d’honneur. Par une hallucination singulière, j’ai distinctement aperçu à mes côtés, Guynemer, Dorme, Auger, Pégoud et tant d’autres compagnons disparus. Au fond de moi, je n’en étais pas outre mesure étonné car le drapeau, c’est la France entière, les vivants et les morts."

Le 15 juillet 1923, le drapeau de l’Aviation militaire, remplacé par d’autres emblèmes, fut remis par le ministre de la Guerre André Maginot au Musée de l’Armée, après avoir été décoré de la croix de chevalier de la Légion d’honneur.

(Auteur : Frédéric Lafarge, historien et délégué au patrimoine de la BA 102)

Droits : © Armée de l'air

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BA 102 "Capitaine Georges Guynemer" - Dijon-Longvic (08/05/2016)

Un monument pour ne pas oublier
(Actualité Armée de l'air)

Mise à jour : 06/05/2016 08:30 - Auteur : Frédéric Lafarge, historien et délégué au patrimoine de la BA 102
En 1932, un monument en l’honneur du capitaine Georges Guynemer était inauguré en grande pompe sur la base aérienne (BA) 102 de Dijon-Longvic. À travers la mise en place de ce mémorial, il s’agissait pour la BA de répondre à un double enjeu : à la fois célébrer le plus glorieux des as de la Grande Guerre, mais également conserver le souvenir de sa participation à la cérémonie de présentation du drapeau de l’Aviation militaire qui s’était tenu le 13 mai 1916.

Le monument tel qu'il se présente de nos jours. Au milieu des années soixante, la lanterneau sommital a cédé la place à une "pointe de diamant", modification qui a donné à ce monument l'allure d'un obélisque.  - © Armée de l'air


C’est en 1928, au cours d'une "soirée récréative" offerte par les libérables du 32e régiment d’aviation mixte (RAM), qu’apparut une idée qui fut aussitôt reprise par le colonel Gaston Ludmann, commandant du 32e RAM stationné à Dijon depuis 1920 : celle d’ériger un monument à la gloire du capitaine Georges Guynemer, le célèbre héros des ailes françaises, sur l’aérodrome militaire, "là même où il reçut le premier drapeau de l'aviation".

La guerre terminée, l’as aux cinquante-trois victoires certifiées était devenu un héros légendaire et "officiel" de l’aviation militaire. Il était entré au Panthéon en 1922 et une circulaire datée du 25 septembre 1924 avait instauré la tenue chaque 11 septembre, sur tous les aérodromes militaires, d’une cérémonie commémorant sa mort au champ d’honneur et comportant la lecture de sa vingt-sixième et dernière citation à l’ordre de l’armée. De plus, le 13 mai 1916, deux mois jour pour jour après avoir été abattu sur le front de Verdun, le sous-lieutenant Guynemer, convalescent, avait participé sur l’aérodrome d’Ouges-Longvic à une importante prise d’armes au cours de laquelle, en qualité de porte-drapeau, il s’était vu remettre, en présence des troupes du 1er groupe d’aviation auxquelles il l’avait présenté, le drapeau de l’Aviation militaire, prestigieux emblème que le président de la République Raymond Poincaré avait remis quelques mois plus tôt à l’armée.

Pour permettre le financement de cette construction, l’officier commandant le 32e RAM mit sur pied un comité qu’il chargea de collecter les fonds nécessaires ; puis il lança une souscription publique "pour l’érection du monument commémoratif de la remise au capitaine Guynemer du premier drapeau de l’aviation".

La réunion des fonds prit cependant plusieurs années et les travaux de construction du monument, en pierre du pays, ne commencèrent qu’au début de l’année 1932. Ils furent confiés à l’entreprise Lonati et exécutés d’après des plans dessinés par M. Paris. Quant au buste de bronze destiné à orner la principale de ses faces, encadré verticalement de l’inscription "Au capitaine Guynemer, l’Aviation", il fut réalisé par une fonderie de Dijon, l’entreprise Lauterbach Frères, d’après une sculpture exécutée par l’artiste dijonnais Hubert Yencesse.

Peu après son inauguration, d'après une carte postale ancienne.  - © Armée de l'air  Un buste ayant résisté à l'épreuve du temps : celui de l'as, que l'artiste dijonnais Hubert Yencesse a représenté de profil. - © Armée de l'air


Une inauguration solennelle

L’inauguration eu lieu le lundi 25 juillet 1932, au cours d’une cérémonie ouverte au public à laquelle prirent part la mère de l’aviateur et sa sœur Yvonne, et qui rassembla en lisière de l’aire d’envol, face à l’entrée du quartier Ferber, de nombreuses autorités civiles et militaires, sous la présidence du général Robert Altmayer commandant la 8e région militaire. Instigateur du projet, le colonel Ludmann prit la parole le premier et, évoquant le dispositif lumineux dont on avait doté le monument, termina son discours par ces mots : "Chaque nuit, un phare fixé à l’intérieur du lanterneau de l’édifice projettera vers le haut une vive lumière, symbole de cette flamme ardente qui anima Guynemer jusqu’à son dernier jour."Quant au colonel René Geibel, son successeur à la tête du 32e régiment d’aviation, il s’exprima lui aussi et conclut son discours inaugural par ces mots : "L’aviation, fidèle à ses belles traditions que domine le souvenir de l’impérissable silhouette du capitaine Guynemer, vole impassible et sereine vers ses destinées, les yeux fixés sur la plus belle citation qui fût donnée à l’un des siens."

Ce n’est qu’après ces allocutions que le bronze à l’effigie de Georges Guynemer fut solennellement dévoilé. Les troupes purent alors défiler pour la première fois devant le monument, aux abords duquel étaient disposés trois avions aux couleurs de la célèbre cigogne symbolisant la SPA 3, escadrille que le jeune as panthéonisé commandait au moment de sa disparition. Enfin, une brillante démonstration aérienne mit un terme à la cérémonie, animée par les voltiges de plusieurs as du pilotage, dont Michel Détroyat et l’as de guerre Marcel Haegelen.

Le monument, sorti miraculeusement indemne des bombardements de la Seconde Guerre mondiale, sera inauguré une seconde fois en 1966, sous le commandement du colonel Bernard de Royer, à l'occasion du cinquantenaire des "Cigognes", non sans avoir été préalablement rénové et transformé en obélisque par la suppression du lanterneau sommital. Une "ré-inauguration" qui tombait à point nommé, les aviateurs dijonnais s’étant choisi Georges Guynemer quelques années plus tôt pour être le parrain de leur base aérienne. Pour l’occasion, sa face principale sera agrémentée d’une seconde plaque de métal, gravée du texte de la citation à l’ordre de l’armée décernée à l’as à titre posthume : "Mort au champ d'honneur le 11 septembre 1917. Héros légendaire, tombé en plein ciel de gloire, après trois ans de lutte ardente. Restera le plus pur symbole des qualités de la race : ténacité indomptable, énergie farouche, courage sublime. Animé de la foi la plus inébranlable en la victoire, il lègue au soldat français un souvenir impérissable qui exaltera l'esprit de sacrifice et les plus nobles émulations."

Au pied du monument Guynemer le 25 juillet 1932, jour de son inauguration. La plaque de bronze, à l'effigie de l'as, sur laquelle "veille" la garde du drapeau du 32e régiment d'aviation mixte, s'apprête à être dévoilée.  - © Armée de l'air

(Auteur : Frédéric Lafarge, historien et délégué au patrimoine de la BA 102)

Droits : © Armée de l'air

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BA 102 "Capitaine Georges Guynemer - Dijon-Longvic (24/05/2016)

1916-2016, centenaire de la présentation du drapeau de l'aviation militaire
(Actualité Armée de l'air)

Mise à jour : 19/05/2016 08:53 - Auteur : Marie Broyer
Vendredi 13 mai 2016, la base aérienne 102 de Dijon a rendu un vibrant hommage à son parrain, le capitaine Georges Guynemer. Présidée par le général André Lanata, chef d’état-major de l’armée de l’air, la cérémonie célébrait le centenaire de la venue sur la base dijonnaise du plus illustre des As.



Une garde au drapeau d’époque

C’est une garde au drapeau bien particulière qui a été présentée au général André Lanata ce 13 mai. Arborant fièrement l’uniforme d’époque, la garde portait une réplique à l’identique du drapeau de l’aviation militaire, présenté par le capitaine Guynemer il y a cent ans jour pour jour. Après avoir passé les troupes en revue, le chef d’état-major de l’armée de l’air a rappelé, lors de la lecture de l’ordre du jour, l’importance de cette cérémonie alors que "le jeune As de guerre portait le tout nouvel étendard de l’aviation militaire, solennellement remis à l’armée par le président de la République, Raymond Poincaré." Événement qui concrétisait alors « la place prépondérante qu’avaient prise les "plus lourds que l’air" sur le front des combats. »


Guynemer, une référence pour les aviateurs d’aujourd’hui

Le général Lanata a poursuivi sa lecture en saluant l’engagement des aviateurs sur les théâtres d’opération extérieure et sur le territoire national. Il a ainsi rappelé que le combat du capitaine Guynemer demeure actuel : "Son idéal est toujours vivant. Les aviateurs le recherchent en permanence dans les combats d’aujourd’hui […]. Et de conclure : Sa rigueur dans le travail, son intégrité immaculée, son sens du service et sa soif d’excellence continueront de guider les hommes et les femmes de l’armée de l’air, pour le succès des armes de la France." La cérémonie s’est achevée avec le passage de quatre Mirage 2000-5 de l’escadron de chasse 1/2 "Cigognes". Stationnée sur la base aérienne 116 de Luxeuil, cette unité est l’héritière des traditions de l’escadrille SPA 3 commandée par le capitaine Guynemer au moment de sa disparition.

Il y a 100 ans…

Le 13 mai 1916, loin du front de Verdun où la guerre faisait rage depuis déjà près de trois mois, le sous-lieutenant Georges Guynemer avait l’honneur de présenter un drapeau prestigieux aux soldats et élèves pilotes du 1er groupe d’aviation de Dijon. Remis six mois plus tôt par le président de la République, Raymond Poincaré, à l’armée, ce tout nouvel étendard de l’aviation française mettait un point d’honneur à rappeler l’importance de l’aviation militaire.

Droits : © Armée de l'air

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BA 102 "Capitaine Georges Guynemer - Dijon-Longvic (05/07/2016)

13 mai 1916 - 13 mai 2016, centenaire de la présentation du drapeau de l'aviation militaire

Souvenir philatélique :



Souvenir philatélique :



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BA 102 "Capitaine Georges Guynemer" - Dijon-Longvic (05/07/2016)

La base aérienne de Dijon ferme ses portes
(Actualité Armée de l'air)

Mise à jour : 05/07/2016 14:01 - Auteur : Marie Broyer
Jeudi 30 juin, base aérienne 102 de Dijon. Tout le personnel est réuni pour participer à l’ultime prise d’armes organisée sur les terres du Capitaine Guynemer. Plus ancienne base aérienne, la fermeture de la base dijonnaise a été saluée par la présence du général Serge Soulet, commandant les forces aériennes et du colonel Pierre Réal, commandant la BA 102, qui ont conjointement présidé cette cérémonie.

Un évènement qui clôt 110 ans d’aviation
La fermeture de la base de Dijon a été symbolisée par deux moments forts. Tout d’abord, le drapeau du groupe de chasse "Alsace" (*) a été remis aux hautes autorités. "Ce geste qui consiste à plier un drapeau et à le remettre au commandement des forces aériennes, peu de commandant de base ont eu l’occasion de le réaliser", témoigne le colonel Pierre Réal. "C’était un moment chargé d’émotions". Puis, le colonel Réal a remis les "clefs" de la base aérienne au colonel Bertrand François, commandant la future école de gendarmerie qui s’installe petit à petit à la place des aviateurs dijonnais, ainsi qu’à monsieur José Almeida, maire de Longvic et président du syndicat mixte qui a repris les infrastructures aéroportuaires.
Une clef symbolique a également été remise au lieutenant-colonel Lydie Sauvonnet, commandant le bureau des archives et des réserves de l’armée de l’air, unité qui restera implantée sur la "zone Défense" après la fermeture administrative de la base qui aura lieu le 31 août 2016. En effet, bien que la base aérienne "Capitaine Guynemer" ferme ses portes, quelques aviateurs (65 très exactement) lui survivent. Ils seront tous rattachés à la base aérienne 942 de Lyon-Mont Verdun.

Une fermeture en plusieurs étapes

Cette fermeture représente l’aboutissement d’une mission confiée en octobre dernier au colonel Pierre Réal : "Cette cérémonie très émouvante représente pour tous les membres de la base, l’aboutissement d’un long travail" explique-t-il. "Il a fallu coordonner plusieurs éléments : le départ des 1000 militaires et 200 civils de la base puis le transfert des unités. C’est un véritable travail d équipe, qui a dû être mené en prenant en considération les aspirations de chacun et les besoins de l’institution. Le tout en continuant de remplir les missions de la base."
Les éléments air remplissant des missions opérationnelles, telles que le commando parachutiste de l'air n°20, ou bien l’unité d’instruction spécialisée sur Mirage 2000 ont déjà été transférés sur d’autres bases. "Ces unités participeront à la transmission de l’histoire de la BA 102", explique le colonel Pierre Réal. "De même, je souhaite aux aviateurs qui quittent la base aérienne de poursuivre les traditions dijonnaises et de garder dans leur coeur les instants de camaraderies qu’ils y ont vécu."

(*) Ndr) Depuis 1949, la base aérienne 102 de Dijon était détentrice du drapeau de la 2e escadre de chasse (EC).
Avec le départ de l'EC 1/2 "Cigognes" vers Luxeuil, le 28 juillet 2011 et le logique transfert du drapeau de la 2 EC à la renaissance de cette 2ème EC à Luxeuil, le 8 septembre 2015, c'est donc le drapeau du Groupe de chasse Alsace qui devint le nouveau drapeau de la base à la date du 16/02/2016


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Le drapeau du groupe de chasse "Alsace" a été remis aux hautes autorités - © Armée de l'air


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