Biographies de parrains de bases

 

 


BA 101 Toulouse-Francazal : Général Lionel de Marmier

BA 102 Dijon-Longvic : Capitaine Georges Guynemer (dissolution le 30/06/2016)

BA 103 Cambrai-Epinoy : Commandant René Mouchotte

(source : © Armée de l'air)
Né en 1914, René Mouchotte se passionne très tôt pour l’aviation. En 1937, il effectue son service militaire sur la base aérienne d’Istres. C’est durant cette période qu’il est formé au pilotage. Il figure sur la liste des réservistes lorsque la guerre éclate en 1939. Il est alors rappelé pour former de jeunes pilotes français à Salon-de-Provence et à Avord.

L’unité de formation de René Mouchotte gagne ensuite l’Algérie. La capitulation de la France survient quand elle arrive dans la ville d’Oran. Les avions sont immobilisés pour empêcher les évasions. Le 30 juin, René Mouchotte parvient à s’échapper pour Gibraltar et rejoint la Royal Air Force (RAF) à Liverpool, quelques semaines seulement avant le début de la bataille d‘Angleterre. L’entraînement sur avion de chasse commence aussitôt.

Au cours des années suivantes, iI est affecté au sein de plusieurs escadrons, prend le commandement d’autres pour finalement, le 1er septembre 1942, être nommé à la tête du 65 Squadron, devenant ainsi le premier aviateur non-britannique à diriger un escadron de chasse de la RAF. Il est d’ailleurs récompensé par la Distinguished Flying Cross pour son engagement.

En 1943, il abat le 1000e avion ennemi. Le 27 août 1943, René Mouchotte disparaît au cours d’une mission d’escorte de bombardiers américains. Une de ses pensées qui illustrent son sens du sacrifice : "Si le destin ne m’accorde qu’une courte carrière de combattant, je remercierai le ciel d’avoir pu donner ma vie à la libération de la France."

(source : © Armée de l'air)

Le commandant René Mouchotte est aussi le parrain de la promotion EMA 1951


Un timbre en l'honneur de René Mouchotte


BA 104 Al Dhafra (EAU): Lieutenant-colonel Charles Pijeaud

(source : Actualités Armée-Air du 23/10/2018)

Le Lieutenant-colonel Charles Félix Pijeaud est aussi le parrain de la promotion EAE 2020 (voir sa biographie)


BA 105 Evreux : Commandant Jules Viot

(source : © Sirpa-Air - Air Actualités n°429 - Février 1990)
Jules Viot est né dans la Marne, à Ville-surTourbe, le 14 juin 1910.
En 1938, il obtient le brevet d'observateur en avion. Admis dans l'Armée de l'air, il est breveté pilote en 1940. En 1946, il rejoint les Forces françaises en Indochine et prend le commandement du groupe de transport I/64 "Béarn" en septembre 1947
. Le "Béarn" assure, à l'aide d'appareils "Junker 52" des missions de bombardement et de ravitaillement par air. C'est au cours d'une mission de parachutage que l'appareil du commandant Viot est abattu à Cao-Bang (Tonkin) le 9 octobre 1947.
Le commandant Viot totalisait 1 800 heures de vol. Titulaire de la médaille coloniale, il reçut à titre posthume la croix de guerre T.O.E. et fut élevé au rang de chevalier de la Légion d'honneur.
(source : © Sirpa-Air - Air Actualités n°429 - Février 1990)


BA 106 Bordeaux-Mérignac : Capitaine Michel Croci

(source : © Armée de l'air)
Michel Croci est né le 26 juillet 1944 à Montmartin-sur-Mer, dans la Manche. Jeune soldat appelé de la classe 64, il est incorporé le 4 novembre 1963 à l'Entrepôt de l'Armée de l'air n°603
(basé à Limoges) avant de rejoindre, à l'issue de ses classes, l'annexe entrepôt de munitions 1.605 de Rocamadour. Secrétaire du groupe des magasins, il fait preuve d'un dévouement et d'un sérieux remarquables ce qui lui vaut d'être promu au grade de caporal puis de caporal-chef avant de terminer son service militaire. A l'issue, il contracte un engagement de sept ans à compter du 1er mai 1965.
En effet, son désir ardent d'embrasser une carrière de pilote de chasse l'amène alors à suivre le circuit des écoles du personnel navigant de l'Armée de l'air.
Six mois plus tard, la phase de pilotage de base étant terminée, il est retenu pour la spécialisation chasse. Le Sergent Croci est alors affecté au Groupement école 314
stationné sur la Base aérienne 705 de Tours afin d'y continuer son instruction, tout d'abord sur T-33 SF T-Bird puis sur Mystère IV.
Au printemps 1968, le jeune breveté de l'école de chasse effectue son stage de transformation opérationnelle au sein de l'Escadron 1/8 Saintonge
à Cazaux avant de choisir sa première affectation dans les forces aériennes. Ce sera la 11ème Escadre équipée de North American F100 Super Sabre.
C'est la 1ère escadrille de l'Escadron de chasse 3/11 Corse
qui l'accueille le 10 juin 1968. Le sergent-chef Croci consacre alors les trois années qui suivent à gravir les échelons de qualification jusqu'au brevet de sous-chef de patrouille.
Muté au Groupement école 315
, il rejoint la base de Cognac le 17 août 1970 après avoir effectué un stage moniteur de trois mois au GE 313 à Aulnat. L'Adjudant Croci met à profit ce séjour pour réussir au stage des élèves officiers de réserve qu'il suit à Evreux à la fin de l'hiver 1970-71. Il est admis à servir en situation d'activité à compter du 1er octobre de la même année.
A Cognac, le jeune officier démontre de telles qualités humaines, pédagogiques et professionnelles en tant que moniteur de pilotage qu'il est récompensé en juillet 1972 par une lettre de félicitations signée du Colonel Pontois, commandant la Base aérienne 709.
Dès janvier 1973, de retour en unité de combat à Toul-Rosières, il reprend son entraînement opérationnel pendant un an puis obtient brillamment la plus haute qualification des pilotes de chasse : le brevet de chef de patrouille.
Il prend alors le commandement de l'escadrille d'entraînement au vol sans visibilité de la 11ème Escadre
où il crée un excellent climat de travail et de confiance, tout en montrant un souci constant de sécurité des vols.
C'est le 25 mai 1976 que le Lieutenant Croci rejoint l'Escadron de Chasse 4/11 Jura
, unité à laquelle il liera désormais sa carrière d'officier pilote de chasse.
Recréé en 1973 pour assurer la défense du complexe aéroportuaire de Djibouti, cet escadron est constitué de deux escadrilles, la SPA 158 Serpentaire
et la SPA 161 Sphinx. Les missions qui se déroulent au-dessus d'un territoire exigu, n'en sont pas moins très diverses : assaut classique, appui des troupes au sol, défense aérienne, escortes en Mer Rouge, voire même reconnaissance photographique lors du conflit somalo-éthiopien.
Adjoint au commandant d'escadrille, le Lieutenant Croci continue à démontrer ses qualités de sérieux et de disponibilité, mais il sait aussi mettre à profit ses talents d'artiste : en effet, à l'occasion des 10 000 heures de vol de cette unité qui n'a pas encore six ans, le profil caractéristique des Super Sabre du " Jura " est mis en valeur par une superbe gueule de requin de son cru
.
Relevé par les Mirage III C de l'Escadron de Chasse 3/10 Vexin
, l'escadron 4/11 est dissous le 31 décembre 1978, mais il renaît de ses cendres en métropole dès le lendemain.
Après s'être réformé à Toul, il s'installe, équipé d'avions de combat de type Jaguar
, sur la base de Bordeaux-Mérignac ; sa nouvelle mission comporte, outre la protection de la région sud-ouest, une intense participation aux opérations extérieures.
C'est dans ce cadre que le Capitaine Croci, tout d'abord commandant de la SPA 158
puis, à compter de septembre 1982, chef des opérations de l'escadron, effectue de nombreux détachements en Afrique et participe notamment à l'opération "Tacaud¹".
En dehors de ces séjours, il dirige la vie opérationnelle du "Jura" qui est rythmée par de nombreux temps forts : campagnes de tir ou de combat supersonique, exercices régionaux, nationaux ou internationaux, échanges avec les unités étrangères, etc.

Le 25 janvier 1984, alors en détachement à N'Djamena dans le cadre de l'opération "Manta²", il s'envole à la tête d'une patrouille mixte Jaguar / Mirage F1 pour effectuer une mission de reconnaissance armée au-dessus d'éléments hostiles dans la région de Torodum (Tchad). Il trouve la mort lorsque son avion, probablement touché par un projectile, explose.
La mention "Mort pour la France" a été attribuée au Capitaine Croci par décision du Ministre de la Défense et ses obsèques ont été célébrées sur la Base Aérienne 106 à Bordeaux-Mérignac le vendredi 3 février 1984, en présence de Monsieur Charles Hernu, Ministre de la Défense, et de hautes personnalités civiles et militaires. Ce même jour, il est cité, à titre posthume, à l'ordre de l'armée aérienne par le Ministre de la Défense : "Officier aux qualités professionnelles, humaines et militaires exceptionnelles, pilote de chasse de très grande valeur, chef de patrouille particulièrement expérimenté totalisant 3860 heures de vol dont 1100 heures sur Jaguar.
Sa personnalité, sa foi très profonde en la mission, son rayonnement et son dynamisme lui avaient permis de s'imposer très rapidement comme chef des opérations de l'Escadron.
Chef de détachement, dans le cadre de l'opération MANTA, a fait le sacrifice suprême dans l'accomplissement de son devoir au cours d'une mission opérationnelle de reconnaissance au-dessus d'éléments hostiles le 25 janvier 1984, à Torodum (République du Tchad) ".
Le 23 mai 1995, la Base Aérienne reçoit le nom de tradition " Capitaine Michel Croci " en l'honneur de cet officier pilote de chasse.


¹ L'opération Tacaud, lancée en 1978, précède l'opération Manta.
² Depuis l'indépendance en 1960, le Tchad est en proie à la rébellion et à l'invasion par la Libye, causant la première intervention française en août 1968. L'opération Manta est une réponse française à une nouvelle invasion du Tchad par la Libye (qui occupe Faya-Largeau et Abéché) aux côtés du GUNT et débute dans la nuit du 10 au 11 août 1983. La montée en puissance des forces aériennes françaises, stationnées à N'Djamena, s'opère dès lors et une ligne rouge est établie au niveau du 16ème parallèle : tout dépassement de cette ligne par les forces Libyennes et rebelles entraînera immanquablement une réaction française. Le 24 janvier 1984, le GUNT lance un raid et franchi la ligne rouge. La France répond le lendemain, en envoyant une patrouille mixte de deux Jaguar et deux Mirage F1 chargée de repérer et détruire le véhicules. Un appareil ne rentrera pas au terrain

(source : © Armée de l'air)

GE 314 (2e EIV) GE 315 (1e EIV) EC 4/11 (SPA 158) Hommage "Air Fan"

Voir actualités Armée de l'air du 16 février 2016


BA 107 Vélizy-Villacoublay : Sous-Lieutenant Dorme

(source : © Armée de l'air)
Créée en 1936, la Base Aérienne 107 porte le nom de sous-lieutenant DORME.
Pilote, né à Aix-Abaucourt le 30 janvier 1894, René DORME fut un as de la Première Guerre Mondiale. Il s’illustra au combat en remportant 23 victoires.
Fils du chef de la gare d’Abaucourt, près de Verdun, il est d’abord employé chez un notaire. Engagé en 1913, il est affecté au 7ème groupe d’artillerie à Bizerte (TUNISIE). Il est maréchal des logis à la déclaration de guerre. Il décide alors d’entrer dans l’aviation et suit les cours des écoles de pilotage de Bron et Pau.
Breveté le 21 avril, il rejoint l’escadrille C94 de Villacoublay. Il effectue son premier combat le 13 mars 1916 et obtient sa première victoire le 3 avril, aux commandes de son avion le “Père Dorme”. Transféré à l’escadrille N95 puis au groupe des “Cigognes” (C.G 12), ses nombreuses victoires le rendent rapidement célébre et lui valent de recevoir la médaille militaire des mains du Président de la République Monsieur Raymond Poincaré et du Maréchal Joffre.

Grièvement blessé le 20 décembre 1916, le Sous-lieutenant DORME ne revient au combat qu’en mars 1917, Il disparaît le 25 mai 1917 en mission de reconnaissance à l’intérieur des lignes ennemies.


Les As de l'Escadrille des "Cigognes", Slt DORME, troisième à partir de la gauche.
(source : © Armée de l'air)

Voir actualité Armée de l'air du 31/05/2017


BA 110 Creil :Lieutenant-colonel Guy Fanneau de la Horie

(source : © Armée de l'air)
Guy Fanneau de la Horie est né à Parame (Ile et Vilaine), le 23 août 1905.
Admis à l’Ecole Polytechnique le 18 septembre 1924, il s’engage le 1er octobre 1924 pour 8 ans. Il est nommé dans l’aéronautique au grade de sous-lieutenant le 1er octobre 1926 et est affecté au 5ème groupe d’ouvriers d’aéronautique. Au mois d’août 1927, il obtient son brevet d’observateur en avion, puis en décembre son brevet de pilote militaire d’avion. Dès 1928, il est affecté au 3ème régiment d’aviation et promu au grade de lieutenant dans le corps des officiers de l’air.
En 1929, il obtient à Cazaux le certificat d’aptitude au tir et est affecté la même année à l’aéronautique d’Indochine. Il embarque à destination de Haiphong où il sera affecté à la 4ème escadrille. De retour en France en 1931, il est détaché comme instructeur aux cours de perfectionnement de pilotage d’Etampes.
En 1933, il est promu au grade de capitaine et muté en janvier 1934 à la direction technique du centre des essais du matériel aéronautique. En 1938, il est affecté à l’Etat-major de l’armée de l’air après avoir obtenu le certificat d’aptitude aux fonctions de commandant d’avion à l’école supérieure de guerre aérienne.
En 1939, la guerre a éclaté. Promu au grade de commandant, il a rejoint le groupe de chasse 1/4 en qualité de commandant de groupe. Il a traversé la Méditerranée en 1940, a atteint Alger, le Maroc puis l'Afrique occidentale française en 1942 où il est désigné comme officier supérieur chargé de l’emploi de la chasse à l’Etat-major air.
Le 25 juin 1943, il est promu au grade de lieutenant-colonel et il s'est retrouvé désigné comme chef d’état-major du Commandement de l’air au Maroc le mois suivant.
Le 21 août 1944, il est affecté au dépôt 201 et détaché à la 4ème Escadre de chasse, groupe chasse 1/4 .
Afin de vérifier, par lui-même, l’efficacité des attaques aux sols de son groupe sur les colonnes ennemies dans le passage obligé de Donzère, il est intégré dans l’un des dispositifs de combat. C’est au cours d’une mission de reconnaissance armée sur la rive Ouest du Rhône, le 25 août 1944 que son Thunderbold est abattu par un Flak.

Extrait de la citation du 22 février 1945 à l'ordre de l'armée aérienne du lieutenant-colonel Fanneau de la Horie Guy :
"Officier supérieur de la plus haute valeur pilote de chasse de grande classe et chef incontesté, a trouvé la mort le 25 août 1944 au cours d'une mission particulièrement délicate l'avion qu'il pilotait ayant été abattu par la D.C.A. ennemie. Le lieutenant-colonel de la Horie laisse à tous ses camarades de l'armée de l'air le plus beau témoignage qu'un chef puisse donner l'exemple."
Signé : Charles de Gaulle

Base dissoute le 01/08/2024
(rremplacée par le Pole Interarmées de Creil Senlis (PICS)

(source : © Armée de l'air)


BA 112 Reims : Commandant Edmond Marin-la-Meslée

Base aérienne dissoute le 30/06/2012

Le commandant Edmond Marin-la-Meslée est aussi le parrain de la promotion EA 1945

Il a donné également son nom au 4ème EIV de l'Ecole de Chasse à Meknès puis à Tours


BA 113 Saint-Dizier : Commandant Antoine de Saint-Exupéry
(source : © Armée de l'air)
Antoine de Saint-Exupéry est né à Lyon en 1900, 3 ans avant le premier vol de l’histoire réalisé par les frères Wright. Passionné dès sa jeunesse par l’aviation, il a l’opportunité de faire son baptême de l’air dès 12 ans. Ses études secondaires terminées, il est appelé au service militaire en 1921 et a la chance d'être affecté dans l'aéronautique militaire, ce qui lui permet d’obtenir un brevet de pilote civil et militaire. A partir de 1926, il entre dans l’Aéropostale puis en 1934 dans la toute nouvelle compagnie aérienne française "Air France". De l’épopée de ces aventuriers, il tirera la source d’inspiration de ces premiers romans : "Vol de nuit", "Courrier Sud" et "Terre des hommes". Un accident dans sa tentative de relier Paris à Saïgon en 1935 l’éloignera pour quelques temps de l’aviation.
En 1939, quand la guerre éclate, Antoine de Saint-Exupéry obtient son affectation au Groupe de reconnaissance II/33 . Il arrive en décembre 1939 à Orconte, à proximité de Saint-Dizier, où il est logé dans la ferme de la famille Scherchell. Depuis ce terrain, il effectue 7 missions de reconnaissance à bord d’un Bloch 174 sous la tutelle d’un certain lieutenant Gavoille... A la défaite de juin 1940, il quitte Orconte pour l’Afrique du Nord où il sera démobilisé fin juillet. Emigré aux Etats-Unis, il tirera de ces nouvelles expériences ses oeuvres les plus marquantes : "Pilote de Guerre", "Lettre à un otage" et le célébre "Petit Prince". Reprenant le combat aux côtés des américains, il obtient enfin le 15 mai 1944 l’autorisation de revoler. Le 31 juillet 1944, il décolle vers 09H00 du terrain de Bastia-Borgo en Corse à bord d’un P-38 "Lightning" pour sa dixième mission de reconnaissance à haute altitude sur la Savoie du côté de Grenoble-Ambérieu-Annecy… Mais n’en reviendra pas…
Son dernier ouvrage, "Citadelle", est publié à titre posthume.
(source : © Armée de l'air)

Le commandant Antoine de Saint-Exupéry est aussi le parrain de la promotion EA 1946


BA 114 Aix-les-Milles : Général Gilbert Andrier
Base aérienne dissoute le 01/07/2002 - DA 114 dissout le 01/09/2003
(source : AEA)
Le 15 septembre 1959, un avion « Martinet » , de l’escadrille de liaison d’Aix-les-Milles , s’écrasait au décollage sur la gare de triage de Nîmes-Courbessac. L’Adjudant-Chef Warin, radio-navigant fut tué sur le coup. Le général Andrier, grièvement brûlé, devait mourir des suites de ses blessures le 25 septembre 1959, suivi de près, dans la mort par le Sergent Roumany, pilote de l’appareil.
Né le 11 septembre 1908 à Plaimpalais (Suisse), Gilbert Andrier entra à 20 ans à l’Ecole Polytechnique. Breveté pilote en 1931, il servit au 33e Régiment d’Aviation sur le terrain d’Essey-les-Nancy , avant d’être détaché au service technique puis à l’Ecole supérieure d’électricité. Affecté au Maroc en 1935, le Lieutenant Andrier commande une escadrille dans le Sud marocain de 1936 à 1939. Promu Capitaine en 1937, il est affecté, à la déclaration de guerre, aux Forces Aériennes de la IXe Armée, qu’il quitte pour passer au Grand Quartier Général « Air » où on le charge de mettre sur pied la première organisation de contre-mesures radioélectriques.
Sous l’occupation, le Commandant Andrier prend une part très active à la Résistance dans divers réseaux de renseignements et finalement au sein de l’Organisation de Résistance de l’Armée dont il devient le Chef pour la zone occupée.
Après la libération, il est nommé, avec le grade de Colonel, Sous-chef d’État-major de l’Armée de l’air, puis chef de la section d’études générales au Cabinet du Ministre des Armées et du Secrétariat d’Etat à la Présidence du Conseil. Il est désigné comme attaché de l'Air, Terre et naval au Canada. A son retour, il est d’abord détaché au Collège de Défense de l’OTAN, avant d’occuper les fonctions d’adjoint au Commandant la IIe Région Aérienne puis au Commandant de la DAT.
Promu Général de Brigade Aérienne, le 1er avril 1954, il est alors nommé chef de l’État-major particulier du Secrétaire d’Etat à l’Air. Il devient ensuite Conseiller technique au Cabinet du Secrétaire à l’Armement et, en novembre 1955, il est mis à la disposition de la Présidence du Conseil comme Secrétaire général adjoint à la Défense nationale.
Promu Général de Division Aérienne le 1er décembre 1958, Général Ambrier prends le commandement de la IVe Région Aérienne le 1er mai 1959.
Commandeur de la Légion d’honneur, titulaire de la Croix de Guerre 1939-1945, de la Médaille de la Résistance avec rosette, de la médaille de l’Aéronautique et de nombreuses décorations étrangères, le Général Andrier totalisait près de 4000 heures de vol.


BA 115 Orange-Caritat : Capitaine de Seynes
(source : © Sirpa-Air - Air Actualités n°429 - Février 1990)
Maurice de Seynes est né le 7 août 1914.
Il est admis à l'Ecole de l'air à 22 ans avec la promotion 1936 "Capitaine Astier de Villatte". Très rapidement, il se révèle comme un élève particulièrement brillant et obtient son brevet de pilote en août 1937. Il est alors affecté à l'école de chasse de Romilly-sur-Seine et rejoint, un an plus tard, l'escadrille du Groupe de chasse II/6 à Chartres. Il part en campagne avec son groupe stationné successivement à Anglure, Dunkerque et Maubeuge. Jeune officier pilote, il se distingue particulièrement, manifestant au cours de nombreux engagements autant d'ardeur que de sang-froid. Ce comportement exemplaire lui vaut une citation à l'ordre de l'armée aérienne, comportant l'attribution de la croix de guerre pour avoirr abattu deux avions ennemis les 5 et 6 juin 1940.
A la suite de la dissolution de son groupe de chasse, il est affecté au Groupe de reconnaissance II/14 en juillet 1940, puis à l'Ecole de l'air à Toulouse et au Groupe de chasse II/8 à Marignane. En 1942, son unité étant dissoute, il décide de rejoindre les forces aériennes françaises libres. Affecté au groupe de chasse "Normandie" le 1er janvier 1944, il participe avec une foi inébranlable aux offensives victorieuses dans les secteurs de Vitebsk, Orcha, Borisov et Minsk.
Le 15 juillet 1944, son unité rejoint le terrain de Mikountani afin de rester au plus près du front. Lors de ces déplacements, il était d'usage que le mécanicien voyage avec son pilote, mais la place exiguë qui lui était réservée interdisait l'emport d'un parachute. Le capitaine Maurice de Seynes s'envole donc avec son mécanicien soviétique, le sergent Bielozoube dit le "Philosophe".
Peu après le décollage, le pilote revient vers le terrain et rend compte qu'il est victime d'une panne d'essence. Aveuglé, puis intoxiqué, il cherche à atterrir à plusieurs reprises, mais en vain. Il reçoit l'ordre de sauter en parachute. Le capitaine de Seynes refuse, par solidarité avec son passager, et s'écrase au sol lors de sa dernière tentative d'atterrissage.
(source : © Sirpa-Air - Air Actualités n°429 - Février 1990)

Le capitaine de Seynes est aussi le parrain de la promotion EA 1949

BA 116 Luxeuil-Saint-Sauveur : Lieutenant-colonel Tomy Papin

(source : © Armée de l'air)
Devise du parrain : "quoiqu’il arrive, ne recule jamais".

Le lieutenant-colonel Tomy PAPIN est né à Paris le 31 juillet 1905. Diplômé de l’Ecole supérieure de l’aéronautique d’où il sort en 1930, ingénieur des constructions aéronautiques et mécaniques, et titulaire du brevet de pilotage, il entre à l’Ecole pratique d’aviation d’Avord.
Nommé lieutenant le 1er octobre 1932, il se voit confier, le 13 juillet 1936, le commandement de la 6ème Escadrille de la 33ème Escadre d’aviation de renseignement
. Mais la Chasse l’attire et le 6 avril 1937 il est affecté, sur sa demande, à la 3ème Escadrille de la 7ème Escadre de chasse basée à Dijon et équipée de SPAD 510.
Il en prendra le commandement avant de rejoindre Luxeuil
, à la tête de son escadrille à l’emblème de la "cigogne qui vire". Jusqu’au 19 mai 1940, il participe à la couverture de la trouée de Belfort, puis à celle de la région Saône/frontière Suisse. Il participe également à la bataille du Nord et aux missions de couverture en Haute-Saône. Le capitaine PAPIN totalise déjà plus de cent heures de vol de guerre et a remporté six victoires. Après avoir participé au débarquement en Sicile et à la libération de la Corse, il prend à Bastia, le commandement de la 1ère Escadre le 15 octobre 1943, alors que celle-ci se bat sur l’Italie en prélude à la bataille pour Rome.
Après un passage au Centre d’instruction de chasse de Meknes
, il est nommé lieutenant-colonel en mars 1945. Il est désigné pour l’Indochine à la tête de la 7ème Escadre de chasse. Cette unité, équipée de SPITFIRE MK-IX, reçoit des missions de reconnaissance armée, de bombardement et d’appui direct des colonnes terrestres.
C’est au cours de l’une d’elles que le lieutenant-colonel PAPIN va trouver la mort. Le vendredi 1er février 1946, au matin, il décolle de Saïgon pour Nhatrang, sa mission étant d’attaquer la navigation maritime en mer de Chine. L’objectif étant en vue, "PAP 1" effectue une passe de tir et s’apprête à renouveler son attaque. C’est alors que l’avion perd de l’altitude et finalement, percute l’eau. On ne recueillera que le calot, les gants et la carte aéronautique du pilote.
Le lieutenant-colonel Tomy PAPIN était décoré de la Croix d’Officier de la Légion d’Honneur, de la Silver Star américaine et sa croix de guerre portait neuf citations.

(source : © Armée de l'air)

Voir contribution du 20/11/2019


BA 117 Cité de l'air Paris : Georges Guynemer (dissolution le 25/07/2015)

BA 118 Mont-de-Marsan : Colonel Rozanoff
(source : © Sirpa-Air - Air Actualités n°429 - Février 1990)
Kostia Wladimir Rozanoff est né à Varsovie, le 23 août 1905. Naturalisé français en 1927, il effectue ses études à l'Ecole centrale des Arts et Manufactures puis à Sup' Aéro.
Engagé dans l'Armée de l'air en 1928, breveté pilote, il est d'abord affecté au 12e régiment de bombardement à Reims, puis à la 1ère Escadre de chasse. Il entre en 1935 au Centre d'essais en vol de Villacoublay et participe notamment à la mise au point du Dewoitine 520. il est affecté en 1940 au groupe de chasse II/4, sur Curtiss H 75 et à l'ssue de la bataille de France, se retrouve en Afrique du Nord jusqu'au débarquement américain.
Il commande le groupe de chasse II/5 La Fayette et participe à la reconquête.
Ayant effectué un stage de pilote d'essai à l'Empire Central Flying School (Angleterre), après l'armistice, il assure le premier commandement du Centre d'expériences de Mont-de-Marsan.
Sa carrière dans l'Armée de l'air terminée, devenu pilote d'essai chez Dassault, il participe à la mise au point des "Ouragan" et de la série des "Mystère" et il s'illustre comme le premier pilote à franchir le mur du son en palier avec un appareil de fabrication française : le Mystère IV.
Le 3 avril 1954, Kostia Rozanoff se tue en présentant le Mystère IV B, à Villaroche.
(source : © Sirpa-Air - Air Actualités n°429 - Février 1990)

BA 120 Cazaux : Commandant Ferdinand Marzac
(source : © Sirpa-Air - Air Actualités n°429 - Février 1990)
Ferdinand Marzac est né le 18 août 1875 à Bordeaux, créateur de l'Ecole de tir de Cazaux.
De la conception, à la réalisation, il s'est battu pour que naisse et vive cette formation. Il est à l'origine de la chasse moderne. Il a étudié scientifiquement les lois du tir aérien, et mis au point une méthode d'instruction théorique et pratique qui, enseignée à Cazaux a multiplié par douze la précision moyenne des tirs d'exercice et par voie de conséquence les résultats obtenus en combat.
L'Armée de l'air n'est pas la seule bénéficiaire des travaux du commandant Marzac. Il est à l'origine de l'emploi de l'aviation de liaison avec l'artillerie pour le réglage des batteries. Son projet d'instruction sur la formation des observateurs d'artillerie en avion sera rendu réglementaire dans toutes les armées.
Il a contribué à la mise au point de conduites de tir aérien pour l'arme aérienne (correcteur tourelle) et pour l'infanterie (réglette Cazaux). En déterminant les règles pratiques de tir au canon contre sous-marin, il a aussi fait bénéficier la marine de ses grandes connaissances en matière de tir avion.
Chevalier de la Légion d'honneur, officier de l'ordre national du Mérite, croix de guerre, le commandant Marzac est décédé le 28 décembre 1933.

(source : © Sirpa-Air - Air Actualités n°429 - Février 1990)

BA 122 Chartres : Lieutenant Albert Vasseur
 


Le lieutenant Albert Vasseur est aussi le parrain de la promotion EMA 98.


BA 123 Orléans-Bricy : Commandant Charles Paoli

(source : © Armée de l'air)
Entré à l’Ecole de l’air de Salon-de-Provence avec la promotion 1937 "Commandant Mézergues", il est breveté pilote en avril 1939 et rejoint le 18 mai 1940 le Groupe de bombardement 2/21 [...] pour participer à la campagne de France qui vient de s’engager.
Survient l’armistice. Son unité dissoute, il rallie le Maroc puis l’Afrique Occidentale Française avec le Groupe de bombardement 2/63 Sénégal en formation.
En septembre 1943, il embarque à Dakar et rejoint, par mer, les forces françaises libres en Grande-Bretagne. Intégré dans la Royal Air Force dès janvier 1944, il prend en novembre le commandement de l’escadrille « Nancy » du Groupe de bombardement 1/20 Lorraine et conduit au combat des formations aériennes sur de nombreux objectifs importants, dans les pays occupés et en Allemagne, prenant ainsi une part significative à la lutte contre l’envahisseur.
Son calme et son audace doublés d’une grande habileté et d’une farouche volonté de se battre lui permettent de mener à bien les missions de bombardement les plus dangereuses.
Cité trois fois à l’ordre de l’Armée aérienne en moins de 7 mois, le Capitaine Paoli effectue ainsi 56 missions de bombardement en près de 120 heures de vol de guerre et est nommé au grade de chevalier de la Légion d’Honneur.
De retour sur le territoire français en avril 1945, quelques jours avant la création du Groupement des moyens militaires de transport aérien, il rejoint le Groupe de transport "Maine" au Bourget où il assume les fonctions de chef des opérations. Affecté au Groupe de liaisons aériennes ministérielles, il est commandant d’escadrille puis commandant en second de l’unité.
Début 1951, le Commandant Paoli rejoint l’Extrême-Orient et le Sous-groupement des moyens militaires de transport aérien, au Tonkin, où il prend la tête du Groupe de transport 2/62 "Franche-Comté" à Saigon.
Participant de manière intense à l’activité de son unité, il est à l’origine de la réussite de nombreuses missions de bombardement et de transport opérationnel. Il trouve la mort à la tête de son unité au cours d'une mission de bombardement sur Van Cap le 29 juin 1951.
Chevalier de la Légion d’Honneur à l’âge de 30 ans, titulaire des croix de guerre 39/45 avec 3 palmes et Théâtre d’Opérations Extérieures avec une palme, il totalisait près de 2100 heures de vol dont plus de 200 heures de vol de guerre en 114 missions.

(source : © Armée de l'air)


BA 125 Istres-Le Tubé : Sous-lieutenant Charles Monier

(source : © Armée de l'air)
Charles Monier est né à Saint-Maurice, proche banlieue de PARIS, le 3 janvier 1920.
Attiré par la mécanique, il suit une formation à l’Ecole Bréguet, puis entre chez Renault au département "moteurs avions", ce qui lui permet de pratiquer le pilotage.
Survient la guerre ; il s’engage dans l’aviation et obtient son brevet de pilote le 13 mars 1940 à Bourges.
Le 3 juillet 1940 il rejoint l’Angleterre habillé en officier polonais. Il sera parmi les premiers pilotes des Forces Aériennes Françaises Libres (FAFL).
Sergent pilote après une rapide formation de chasseur en OTU (Operational Training Unit), il fait sa première campagne en Egypte, en juin 1941, avec le 73e squadron de la Royal Air Force, puis, en Cyrénaïque avec l’Escadrille de chasse n°1, équipée d’avions Hurricane Mk I. Il participe aux opérations de Sidi-Barini dans le désert.
Affecté au groupe de chasse GC1 "Alsace"
en septembre 1941, il défend le ciel d’El-Alamein et effectue plusieurs missions sur le terrain d’opérations de Libye jusqu’au 19 septembre 1942.
En 1943, il regagne l’Angleterre et continue le combat sur Spitfire Mk V au groupe de chasse GC2 "Ile de France" French Squadron 340
.
Nommé aspirant en janvier 1944, il est volontaire pour servir en URSS avec le groupe de chasse GC3 "Normandie"
du commandant Tulasne.
Le 30 juillet, il est descendu en flammes entre les lignes allemandes et russes. Il réussit à rejoindre son groupe où sa réputation de "trompe la mort" s’accole au surnom de "Popoff" que ses camarades lui ont donné et qui dorénavant le suivra partout.
Le 21 janvier 1945, il foule à nouveau le sol de France où il termine la guerre avec l’équipe du commandant Martell
à l’OTU d’Ouston en Angleterre. Sa carrière de combattant est couronnée par quatre citations, deux victoires officielles, la Médaille Militaire et la Croix de Guerre. Il quitte l’armée de l’Air en 1946 avec le grade de lieutenant.
C’est en 1947 qu’il entre au Centre d’Essais en Vol (CEV) où il est breveté pilote d’essais, ce qui lui permet de rejoindre la première équipe d’essais, des avions Marcel-Dassault, aux côtés de Rozanoff
dont il deviendra l’adjoint en 1949, de Boudier et de Musseli. Pendant cinq ans, il va participer à la mise au point des Ouragan, Mystère II et Mystère IVA et à la course au premier Mach 1.
Il trouve la mort sur la plate-forme d’Istres le 3 mars 1953, au cours d’un essai de largage de bidons "Wing Tank" de 425 litres. Cet accident survient à grande vitesse sur Mystère 01 lors du 262e vol de cet appareil à 800 km/h.
Charles Monier est cité à l’Ordre de la Nation le 25 juin 1953. Extrait du J.O. n° 148 du vendredi 26 juin 1953.
Parce qu’il avait glorieusement participé aux deux activités réunies sur la Base d’Istres (pilote militaire et pilote d’essais), il est apparu que son nom était un de ceux qui symbolisaient le mieux la tradition de cette base.
C’est pourquoi son nom a été retenu par la décision n° 482/SHAA/SYMB/ET 10/SHAA/SYMB/TRAD du 18 juin 1965 comme nom de tradition de la Base aérienne d’Istres.


(source : http://www.ba125.air.defense.gouv.fr/ - © Armée de l'air)



BA 126 Solenzara : Capitaine Albert Preziosi

(source : © Armée de l'air)
Texte à venir.
(source : © Armée de l'air)

Le capitaine Albert Preziosi est aussi le parrain de la promotion EA 1944 F


BA 128 Metz-Frescaty : Lieutenant-colonel Dagnaux
 

Base aérienne dissoute le 21/06/2012

Le lieutenant-colonel Dagnaux est aussi le parrain de la promotion EA 1941


BA 132 Colmar-Meyenheim : Commandant René Pépin

Base aérienne dissoute le 16/06/2010
(source : plaquette 13e EC - 30e anniversaire - © Armée de l'air)
Né le 3 avril 1905 à Cherbourg, René Pépin est admis à Saint-Cyr en 1926. Il sort classé 26ème sur 319. Nommé sous-lieutenant le 1er octobre 11928, il est affecté à l'école d'application de l'aéronautique. Breveté observateur en avion et en ballons, puis pilote militaire d'avion, il rejoint le 34e régiment d'aviation légère de Dugny, le 1er mars 1935.
promu capitaine le 18 septembre 1935, il commande le centre de Dugny dès le début de l'année suivante. Il est ensuite affecté à la 1ère escadre de chasse de Villacoublay
et détaché au centre d'étude germaniques de Strasbourg (novembre 1936). Il est successivement affecté à l'état-major de l'Armée de l'air et au GQGFT(*) 2ème bureau, puis nommé adjoint au commandant du groupe de chasse II/7 (22 mai 1940).
Moins d'un mois après cette dernière mutation, il disparaît le 15 juin 1940. Il est fait officier de la Légion d'Honneur le 24 juin 1940. Célibataire, il totalisa 3500 heures de vol dont 160 de nuit.
(*) Grand Quartier Général des Forces Terrestres

(source : plaquette 13e EC - 30e anniversaire - © Armée de l'air)


BA 133 Nancy-Ochey : Commandant Henry Jeandet

(source : © Armée de l'air)
En 1962, la Base aérienne 133 de NANCY recevait son nom de baptême : "Commandant Henry Jeandet", pilote de chasse d'une valeur exceptionnelle. Lorsque la mort le faucha, en 1950, alors qu'il effectuait un vol d'instruction avec un de ses élèves, l'ensemble de la communauté de l'Armée de l'air fut profondément touché par la perte du directeur de la base école de Meknès.
Ce pilote hors-pair, âgé de 33 ans, avait en effet un passé à faire pâlir et envier les plus grands "As" de l'aviation française. Sa légende l'avait suivi et surtout précédé partout où il se rendait.
Son histoire commence un jour de 1917, à Bizerte, en Tunisie. Déjà, il évolue dans un contexte qui ne peut que l'inspirer. Il naît, en effet, rue ... Roland Garros
. La statue de celui qui traversa le premier la Méditerranée s'élève à proximité. Plus tard, il devient un habitué des voyages en avion. Élève au lycée Saint-Louis de Paris, il rentrait lors des vacances scolaires à Bizerte en empruntant un hydravion ...
Sa jeunesse est donc émaillée de nombreux signes le rapprochant inéluctablement de l'aviation. Non loin de son domicile tunisien se situait l'immeuble "Aragon" sur la terrasse duquel l'As de la première guerre mondiale, Georges Madon
, était allé s'écraser afin de ne pas laisser son avion tomber sur la foule. Son goût pour l'aviation et pour la mécanique, son amour de la Patrie, son honnêteté, son goût du panache et son envie de donner un sens à sa vie le conduisent à intégrer l'École de l'air de Salon-de Provence en 1937. Sorti de la promotion "Mézergues", il est affecté, en mars 1940 au Groupe de chasse II/7 à Luxeuil après un stage de chasse à Etampes.
Il va donc prendre part activement à la bataille qui commence et construire sa légende. Après plusieurs sorties et déjà une citation, Henry Jeandet, alors sous-lieutenant, est grièvement blessé au visage le 10 mai 1940. Sa blessure lui vaut une deuxième citation mais, ce qui est plus grave, il perd son oeil droit. En effet, à la descente de son Morane 406
, il est rapidement conduit vers l'hôpital de Plombières mais, l'audacieux pilote de chasse est pressé de reprendre le combat, il refuse l'opération qui aurait pu sauver son oeil. Dans le même temps, c'est la débâcle. Le II/7 passe la mer et se replie sur Bône où il est sûr de reprendre le combat. A Sidi Ahmed, le groupe est reformé. Grâce à son chef, le commandant Durieux, Henry Jeandet reprend sa place au sein du II/7 non sans avoir caché son infirmité au médecin. Les dix mois qui suivent sont mis à profit pour l'entraînement. Fort de sa clairvoyance et de son assurance, Jeandet forge sa légende lorsque les autres ne la lui brodent pas déjà.
En novembre 1942, les combats reprennent au nom de la "France libre". Volant sur Dewoitine
puis sur Spitfire à partir d'avril 1943, son groupe se charge de la protection des convois maritimes. Le "Grec", un des surnoms d'Henry Jeandet, s'illustre les mois suivants en abattant de nouveaux appareils ennemis.
Sa légende s'écrit ... "Avec sa gueule de tueur, c'était un sensible. Il n'avait pas son pareil pour apprivoiser les bêtes sauvages et les petits enfants ... Il était très militaire et n'admettait pas les entorses aux ordres donnés. D'une honnêteté sans pareil, d'un grand courage physique, très sportif, il possédait une force herculéenne ..." confient quelques-uns des pilotes qui l'ont connu.
En août 1944, son groupe retrouve la métropole et remonte vers l'Allemagne. Il accumule les victoires et devient commandant de la 3ème escadrille
(?), le 8 septembre, après que son prédécesseur ait été abattu ... il a 27 ans. Il remportera encore quatre victoires alors que les proies se font rares. Quand l'armistice survient, Henry Jeandet est à Stuttgart. Le 15 juillet, il conduit un éblouissant carrousel sur Paris. Le II/7 connaît des jours fastes.
En octobre, il commande toujours le groupe quand l'ordre est donné de partir en Indochine
. Ses qualités de chef, sa bonté, sa fermeté, mais aussi sa droiture, font que son personnel n'hésite pas à le suivre. Là encore, il se distingue et recevra la cravate de Commandeur de la Légion d'honneur à l'âge de 30 ans pour faits de guerre.
A son retour d'Extrême Orient, il est appelé à Paris à l'Inspection de l'aviation de chasse, mais son désir le plus cher est de rester avec ses pilotes. Il rejoint la base école de Meknès
et prend les fonctions de commandant en second. Mais en 1950, lors d'un vol d'instruction, la mort frappa ce pilote hors pair qui illustrait parfaitement sa double devise : "faire face" et "toujours plus haut".
(source : © Armée de l'air)

Le commandant Henry Jeandet est aussi le parrain de la promotion EA 1951

Le 2ème EIV (Maffia) de L'Ecole de Chasse porte son nom depuis fin 1953


BA 136 Toul-Rosières : Colonel Georges Phélut


Base aérienne dissoute le 01/09/1998
Détachement Air 136 dissous le 21 juin 2004


(source : © Sirpa-Air - Air Actualités n°429 - Février 1990)
Georges Phélut né le 10 janvier 1935 à Clermont-Ferrand (63).
Il réussit le concours d'entrée à I'Ecole de l'air où il rentre en septembre 1956 (promotion " G. Le Cong "). En 1959, il est affecté à la 7e Escadre de chasse stationnée à Bizerte puis à Metz (1). Il rejoint ensuite Cazaux jusqu'en janvier 1966 (2), date à laquelle il est affecté à Taverny au commandement de la Défense aérienne qu'il quitte en août 1967 pour rejoindre la 2e Escadre de chasse à Dijon (3). En août 1971, il rejoint le commandement de la Force aérienne tactique-1ère région aérienne à Metz puis la 10e Escadre de chasse à Creil en 1972 (4).
En 1975, il est admis à l'École supérieure de guerre aérienne qu'il quittera un an plus tard pour servir au 3e bureau de l'état-major de l'Armée de l'air jusqu'en juin 1980.
Il prend le commandement de la base aérienne 136 de Toul-Rosières le 23 juin 1980. Il trouve la mort en service aérien commandé le 18 mars 1981 à Martincourt. Il était titulaire de 3 364 heures de vol dont 120 heures en opérations (Maroc, Algérie, Tunisie).

(1) EC 2/7 Nice (Bizerte puis Nancy-Ochey)
(2) cdt SPA 78 EC 2/8 Nice
(3) second puis cdt escadron CIMIR 2/102 puis Ec 2/2
(4) second puis cdt escadre

(source : © Sirpa-Air - Air Actualités n°429 - Février 1990)


BA 141 Oran la Sénia : Commandant Jean-Tulasne
 

Le commandant Jean Tulasne est aussi le parrain de la BA 705 de Tours et de la promotion EMA 72.


BA 150 Rabat-Ville : Colonel Léon Faye
 

Texte à venir.


BA 151 Rabat-Salé : Commandant Max Guedj
 

Le commandant Max Guedj est aussi le parrain de la promotion EMA 1973


BA 156 Bizerte Sidi-Ahmed : Lieutenant Roland Garros
 

Le lieutenant Roland Garros est aussi le parrain de la promotion EMA 1965


BA 170 Brazzaville : Capitaine Gaulard
 

 


BA 186 Nouméa : Lieutenant Paul Klein

(source : © Bernard Palmieri)
Paul Klein est né en 1909 et après des études d'agriculture tropicale, dirige une exploitation aux Nouvelles-Hébrides. Passionné d'aviation, il effectue en 1939 avec un ami le premier vol Nouméa-Paris en 48 étapes, sur un monomoteur Renault Aiglon. En juillet 1940, il se porte volontaire pour le Bataillon du Pacifique, une unité française libre, bien que sa situation familiale l'en dispense. En 1942, il suit les cours d’élève officier à Damas et se voit sélectionné pour intégrer le French Squadron du Special Air Service britannique. Il combat alors en Tripolitaine, souvent derrière les lignes allemandes, participe au raid de Benghazi, effectuant 67 sauts en parachute. Fait prisonnier avec son commando en janvier 1943 sur la voie ferrée Sfax-Gabès (Tunisie) qu'il devait saboter, il est emprisonné à la forteresse de Colditz (Allemagne), après plusieurs tentatives d'évasion. Libéré en juillet 1945, il rentre en Nouvelle-Calédonie et y entreprend une carrière d'industriel. Il décède le 23 juillet 2010 à 101 ans, à Nouméa. Le Capitaine (honoraire) Paul Klein est officier de la Légion d'honneur, décoré de la Croix de guerre 1939-1945, de la médaille de la Résistance française, de la Croix du combattant volontaire et de la médaille des évadés.
(source : © Bernard Palmieri)


DA 188 Djibouti : Colonel Emile Massart

(source : © Sirpa-Air - Air Actualités n°430 - Mars 1990)
Emile Massart est né le 31 octobre 1919. Il s'engage pour la durée de la guerre en 1939. Après avoir rejoint en juillet 1940 les Forces aérienne françaises libres, il est affecté dans un groupe de chasse de la RAF, puis au Groupe de chasse "Ile-de-France", et effectue 392 missions de guerre sur Spitfire, jusqu'au 13 mars 1945, date à laquelle il est abattu au-dessus de l'Allemagne et fait prisonnier.
Après la guerre, il s'initie aux problèmes d'état-major dans divers organismes de commandement ou d'études interalliées, puis commande la 4e Escadre de chasse à Friedrichshafen
. Il termine la campagne d'Indochine comme adjoint aux opérations du commandement de l'air en Extrême-Orient.
Il quitte le poste d'attaché de l'air près de l'Ambassade de France en Israël, pour celui de commandant de l'air en Côte française des Somalis, le 16 octobre 1965.
Au cours d'un exercice de tir, le colonel Massart trouve la mort, le jeudi 9 mai 1968, aux commandes d'un Skyraider AD 4 N.
Commandeur de la Légion d'honneur, compagnon de la libération, titulaire de la croix de guerre 39-45, de la croix de guerre des TOE, de la Distinguished Flying Cross britannique et de l'Air Force Medal américaine, le colonel Massart a effectué plus de 3 300 heures de vol sur avions de chasse.

(source : © Sirpa-Air - Air Actualités n°430 - Mars 1990)



DA 190 Faa'a : Sergent Julien Allain

(source : © Bernard Palmieri)
Né en 1918 à Uturoa (Tahiti), Julien Allain fuit la Polynésie, rejoint la Nouvelle-Zélande et s'engage dans les Forces françaises libres en septembre 1940. Il est ensuite dirigé vers la Grande-Bretagne, Damas puis le Kenya, où il est formé comme radio-mitrailleur durant l'été 1941, et breveté en mai 1942. Il est finalement affecté au Groupe de bombardement "Lorraine" au printemps 1943, une unité française libre, ayant miraculeusement survécu au torpillage du bateau l'acheminant en Europe. Il trouve la mort le 22 octobre 1943 lors d'une mission de bombardement de Charleroi (Belgique), lorsque son bimoteur Boston est abattu par la défense contre-avions allemande non loin de Veere, aux Pays-Bas. Le Sergent Julien Allain est médaillé de la Résistance française (à titre posthume), avec neuf missions opérationnelles à son actif.
(source : © Bernard Palmieri)


BA 203 Bordeaux Cénon : Lieutenant-colonel George Sarre

(source : © Sirpa-Air - Air Actualités n°430 - Mars 1990)
George Sarre est né en 1908. Ingénieur des Arts et métiers, il fait partie de la première promotion du recrutement direct de l'Ecole de l'air, composée alors exclusivement d'élèves officiers mécaniciens (promotion 30/32). Sort de l'Ecole de l'air avec le titre d'ingénieur des télécommunications de l'Armée de l'air.
En 1937, il fait partie des créateurs des compagnies de transmissions de l'Armée de l'air. Il est ensuite le créateur des écoles de spécialistes transmissions de l'Armée de l'air. En 1951, il est chef adjoint du bureau transmissions de l'état-major de l'Armée de l'air.
Il trouve la mort à Gao, en service aérien commandé, au retour d'une mission à Tananarive où il allait défendre la position de l'Armée de l'air en matière de participation aux transmissions des armées dans les territoires de l'Union française. Le DC 3 à bord duquel il se trouvait s'est écrasé au sol au décollage, le 12 juillet 1951. Il est mort de ses blessures à l'hôpital de Niamey dans la nuit du 12 au 13 juillet 1951.
Chevalier de la Légion d'honneur, il totalisait 500 heures de vol.

(source : © Sirpa-Air - Air Actualités n°430 - Mars 1990)


BA 204 Bordeaux Beauséjour : Caroline Aigle

Voir Actualité AAE du 27/05/2024

Caroline Aigle est également de la promtion Ecole de l'air et de l'espace 2018 (voir biographie)


BA 217 Brétigny sur Orge : Colonel Félix Brunet

(source : © Armée de l'air))
Le Colonel Félix BRUNET est entré dans l’armée de l’air en 1932 comme mécanicien. Admis à l’école militaire de l’air, il en sort sous-lieutenant et pilote observateur, en septembre 1938.
A partir de novembre 1942, il se bat dans les forces aériennes de la France Libre. Il se fait affecter au Groupe de chasse 2/5 "La Fayette"
et participe en janvier 1943 aux opérations de Tunisie où il obtient sa première citation à l’ordre de la Division aérienne.
La guerre à peine terminée, il s’embarque le 2 novembre 1945 pour l’Indochine où il effectuera trois séjours jusqu’en 1954. En 1951, à 38 ans, il reçoit le commandement de la Base aérienne 195 à Haïphong
, où il montre ses talents d’organisateur et de tacticien.
Promu colonel à 43 ans, il est présent partout où l’on se bat, à la tête de sa formation, soucieux de la sécurité de tous hormis la sienne. Sa réputation court d’un barrage à l’autre et devient légendaire.
A l’issue d’un stage de transformation sur hélicoptère, il prend la tête de l’Escadre d’hélicoptères n° 2 à Oran
, en octobre 1956. Cette dernière est équipée de Bell 47 G, de H 19 et de H 34. C’est sur ce dernier appareil qu’il développera le concept de l’hélicoptère armé, assurant ainsi aux héliportages une sécurité infiniment plus grande qu’avec les autres moyens de protection (artillerie, chasse, bombardements).
A la fin de 1958, il quitte à regret son unité d’élite grâce à son dynamisme et à son génie de la guérilla.
Le 5 décembre 1959, victime d’une affection cardiaque, il succombe à Colomb Béchar. Il est âgé de 46 ans. Aviateur d’élite, baroudeur, remarquable entraîneur d’hommes, il a marqué de sa forte personnalité vingt années d’opérations aériennes de guerre.
Grand officier de la Légion d’honneur, titulaire de la Croix de Guerre 39-45, de la Croix de Guerre des T.O.E., de la Croix de la valeur militaire et de plusieurs autres décorations françaises et étrangères, cité 26 fois dont 2 à l’ordre de l’Armée, blessé quatre fois, le Colonel Félix BRUNET totalise plus de 6 600 heures de vol dont près de 4 238 au combat, en 2 292 missions de guerre, détenant ainsi un véritable record mondial. Le 5 février 1980, le chef d’Etat-major de l’armée de l’air a attribué le nom de tradition "Colonel Félix BRUNET" à la Base aérienne 217 de Brétigny-sur-Orge.
(source : © Armée de l'air)

Le colonel Félix Brunet est aussi le parrain de la promotion EMA 1959


BA 272 Saint-Cyr l'Ecole: Colonel Charles Renard

(source : © Sirpa-Air - Air Actualités n°430 - Mars 1990)
Charles Renard est né en 1847.
Polytechnicien, en 1872, sous-lieutenant du Génie, il construit un planeur décaplan. En 1877, il crée le laboratoire-atelier de Chalais Meudon. Le 9 août 1884, il exécute le premier circuit aérien avec retour au point de départ sur le dirigeable "la France" avec le capitaine Krebs. Inventeur de nombreux moteurs et appareils de mesure pour l'aérodynamique, le colonel Renard, bien qu'aéronaute, a fait faire des progrès certains à la science naissante de l'aviation. Il meurt en 1905.

(source : © Sirpa-Air - Air Actualités n°430 - Mars 1990)


DA 273 Romorantin : Lieutenant-colonel Mailfert

(source : © Sirpa-Air - Air Actualités n°430 - Mars 1990)
Georges Mailfert est né le 21 décembre 1875 à Châtillon-sur-Seine.
Il s'engage à 18 ans au 60e Régiment d'infanterie. Attiré par l'aviation, il obtient son brevet de pilote militaire en juillet 1911. En août 1911 il effectue avec succès la première mission aérienne de reconnaissance avec réglage effectif d'artillerie. Il monte le premier une mitrailleuse sur un avion Farman et invente le premier système d'éjection des douilles. De 1914 à 1918, de nombreux commandements lui sont confiés et il effectue plusieurs vols de guerre.
En 1920, il est nommé directeur du magasin général d'aviation de Romorantin. Il effectue son dernier vol comme pilote, sur Breguet 14 en novembre 1923. Il totalisait plus de 740 heures de vol. Parti en retraite le 28 décembre 1932, il meurt le 10 janvier 1939. Il était commandeur de la Légion d'honneur.

(source : © Sirpa-Air - Air Actualités n°430 - Mars 1990)


BA 273 Limoges: Commandant Jean Leclere

(source : © Sirpa-Air - Air Actualités n°430 - Mars 1990)
Jean Leclere est né le 27 décembre 1896 à Condé-en-Brie (Aisne).
Fils d'un médecin, après des études secondaires sanctionnées, par l'obtention d'un baccalauréat ès-lettres, il est appelé sous les drapeaux en 1915, puis est détaché rapidement dans une école d'officiers de réserve. Après avoir participé à la guerre 1914-1918, qu'il termine dans l'aéronautique, (breveté pilote le 8 juillet 1918), il est admis dans l'armée active en 1919. Il poursuit alors sa carrière militaire dans l'aéronautique puis dans l'Armée de l'air. Il trouve la mort le 26 mai 1940, à Gimbrett (Bas-Rhin) au cours d'une mission aérienne, alors qu'il commandait le Groupe aérien régional n° 512
.
(source : © Sirpa-Air - Air Actualités n°430 - Mars 1990)


BA 278 Ambérieu: Colonel Albert Chambonnet

(source : © Alain Ravoyard)
Alias : Garros - Védrines - Didier - Arnold – Logarithme dans la Résistance

Albert Chambonnet naît le 4 octobre 1903 à Bessèges dans le Gard, où son père était mineur de fond et syndicaliste. Ces origines modestes et engagées auront une influence déterminante sur sa personnalité, mélange de patriotisme, d'humanisme et d'amour familial.
A l'âge de 18 ans, il s'engage à Nîmes dans l'Aviation militaire comme sous-officier mécanicien. En mars 1924, il rejoint volontairement le 39è Régiment d'Aviation d'Observation (RAO) au Levant
, où il participe aux opérations de lutte anti-guérilla dans le Djebel druze de juillet à octobre 1925.
Temporairement inapte médical, il revient à la vie civile en 1926 mais signe un nouvel engagement en 1930. En 1933, après avoir réussi le concours des élèves officiers d'active de Versailles, il est  nommé lieutenant en 1935. Un séjour en unité opérationnelle à Tours précède son affectation à la Direction du Matériel Aérien Militaire du Ministère de l'Air à Paris-Balard.
Promu capitaine en mars 1940, Albert Chambonnet est affecté au Grand Quartier Général aérien en mai et, durant la débâcle du mois de juin,  se replie d'Amboise à Bordeaux puis à Aulnat.
Affecté en mars 1941 à la base aérienne de Bron, il entre,dans le mouvement Combat que dirige Henri Frenay
. Il se charge d'organiser la résistance sur ce site avant d'être désigné, en juillet 1942, comme chef d'état-major régional de l'Armée Secrète (AS), sous le pseudonyme de Védrines. A partir de Bron, Chambonnet recrute des partisans et organise des noyaux de résistants dans sept départements : Rhône, Ain, Jura, Haute-Savoie, Isère, Ardèche et Drôme. Il entreprend de coordonner l'action des mouvements de résistance Combat, Libération et Franc-Tireur dont les groupes paramilitaires formant l'AS.
Placé en congé d'armistice fin novembre 1942, il se consacre dès lors exclusivement à la Résistance.
Les arrestations en cascade de ses supérieurs l'amènent à devenir sous-chef régional puis chef régional de l'AS, poste qui le conduit définitivement à la clandestinité pour échapper aux recherches de la police lyonnaise et de la Gestapo, sous le pseudonyme de Didier.
Organisateur hors pair, il coordonne la création des MUR (Mouvements Unis de Résistance) et met en place des services tels que le Noyautage des Administrations publiques (NAP) et la Section des Atterrissages et des Parachutages (SAP). Il réussit également l'intégration des troupes de l'Organisation de Résistance de l'Armée (ORA) au sein de l'AS, à qui il amalgame également les maquis régionaux qui se développent à partir du mois d'octobre 1943.
Nommé chef régional des Forces Françaises de l'Intérieur (FFI) pour la Région R1 en janvier 1944, à la tête de 60 000 hommes, il poursuit son action de coordination, notamment avec le Front national (communiste) et les Francs Tireurs et Partisans (FTP), allant jusqu'à créer des Troupes Spéciales Insurrectionnelles (TSI) dans les usines, auxquelles il fournit les moyens matériels de lutter.
Sa tête ayant été mise à prix pour la somme d'un million de francs, il est finalement arrêté le 9 juin 1944, place des Terreaux à Lyon, et remis à la Gestapo. Interné à la prison de Montluc, il est torturé, ne parle pas et est condamné à mort. Le 27 juillet 1944, en représailles à un attentat contre des officiers allemands et des Miliciens, il est conduit sur la place Bellecour et abattu avec quatre autres résistants. Il meurt en criant : "Vive de Gaulle, vive la France". Tout d'abord inhumé à Lyon, son corps sera ensuite transféré à la nécropole de la Résistance du Val d'Enfer à Cerdon, dans l'Ain.

Hommages posthumes :
nommé au grade de colonel,
chevalier de la Légion d'Honneur
Compagnon de la Libération
Croix de Guerre 39/45 avec palme de bronze
Médaille de la Résistance
Son nom a été donné à trois rues (Lyon, Bessèges et Ambérieu-en-Bugey), à trois promotions d'élèves de l'Armée de l'Air (Montfrin en 1944, Rochefort en 1945 et Salon-de-Provence en 1955
) et la base aérienne (BA 278 Ambérieu-en-Bugey en 1982).
(source : © Alain Ravoyard)


BA 279 Châteaudun : Lieutenant Beau

(source : © Armée de l'air)
Marcel BEAU est né le 28 mars 1908 à Tunis.
Il arrive dans l'Armée de l'Air le 22 octobre 1931 au Centre aéronautique n° 35, première Compagnie de dépôt, section radio.
Le 20 mai 1932, il est élève officier de réserve à l'école pratique d'aviation d'Avord.
Le 20 septembre, fort de son brevet observateur en avion, il devient sous-lieutenant de réserve. C'est alors qu'il est affecté au 5ème bataillon du dépôt de la Base aérienne 105 de Lyon
. Il est renvoyé dans ses foyers le 8 octobre, en attendant son passage dans la disponibilité. Le 15 octobre, il est rayé des contrôles. Il reprend du service comme sergent mitrailleur le 20 mai 1933.
En 1935, il entre à l'Ecole de l'air de Versailles dans le 3ème Bataillon de de l'air et reçoit le brevet de pilote d'avion n° 25.302, le 15 septembre 1936. Le 1er octobre 1936, il est nommé sous-lieutenant d'active dans le corps des officiers de l'air, cadre navigant pour prendre rang.
Après un passage à Chartres
et à Orléans-Bricy, il obtient le certificat d'aptitude aux fonctions de commandant d'avion le 7 septembre 1937. Sous le grade de Lieutenant, Marcel BEAU connaît L'Ecole d'Istres comme commandant de la 2e Brigade, le Bataillon de l'air 127 d'Avord et l'Ecole principale de pilotage de Châteauroux.
Mais c'est à l'entrepôt de l'armée de l'air 301, Bataillon de l'air 120 de Châteaudun
, où il arrive le 29 décembre 1939, que le nouvel officier adjoint au chef du Centre connaît son heure de gloire.
Alors que les allemands déferlent en France, le camp d'aviation de Châteaudun est bombardé par la Luftwaffe. Le 12 mai 1940, le Lieutenant BEAU décolle avec l'Adjudant-chef DUMAS, l'Adjudant WEISS et le Sergent MALOSSE, pour intercepter un raid aérien allemand. Il est abattu peu de temps après et son MB 152 n° 265 s'écrase à Ouzouer-le-Marché.

Le lieutenant BEAU fut décoré, à titre posthume, de la Croix de guerre le 14 juillet 1940 à Bagnères-de-Bigorre et cité à l'ordre de l'Armée aérienne.
Comme un dernier hommage à son courage héroïque, le 13 juin 1990, la Base Aérienne de Châteaudun
prenait le nom de Lieutenant BEAU.
(source : © Armée de l'air)

Ne pas confondre avec le capitaine Vincent Beau, parrain de la promotion EA 2003


BA 367 Cayenne-Rochambeau : Capitaine François Massé

(source : © actualité Armée de l'air du 02/11/2011)
Le capitaine François Massé est né le 21 décembre 1957 à Dole (Jura).
Il est admis à l’École de l’air au sein de la promotion 1980 "Lieutenant Saint Hillier".
Breveté pilote, il rejoint le 26 janvier 1988 le département de la Guyane où il est affecté.
Après le passage du cyclone Hugo, il se porte volontaire pour prêter main-forte aux équipages de l’escadron de transport Outre Mer 58 "Guadeloupe" de Pointe à Pitre.
Le 20 septembre 1989, il trouve la mort au large de l’île de la Désirade en service aérien commandé alors qu’il participait à une mission d’évacuation sanitaire de nuit sur Puma SA 330 déclenchée au profit des populations sinistrées.
Le capitaine Massé totalisait près de 1500 heures de vol.

Ont péri avec lui dans l'accident: Cdt Jean Luc Deremaux, Médecin Cne Bertrand Cren, Adj Bernard Molinier, Adj Michel Cadet, Cne Christian Dubois (Sécurité Civile) et SGC Dominique Demulier.


BA 701 Salon de Provence : Général Pineau


Le général Pineau est aussi le parrain de la promotion EA 1978


( http://www.ba701.air.defense.gouv.fr/ )


BA 702 Avord : Capitaine Georges Madon

(source : © Armée de l'air)
Texte à venir.
(source : © Armée de l'air)

Le capitaine Georges Madon est aussi le parrain de la promotion EMA 1961


Voir actualité Armée de l'air du 15/11/2019



BA 705 Tours : (1)Commandant François Tulasne

(source : © Armée de l'air)
Le Commandant François Tulasne est né à TOURS le 02 septembre 1886 et mort en service aérien commandé le 05 octobre 1929 à Sorbier (Allier), 5 octobre 1929
Etudes : Pensionnat St-Martin et Petit séminaire à Tours, Collège Fénelon à La Rochelle Ecole Militaire de Saint-Cyr "promotion Maroc" 1907 - 1910
Lieutenant de Cavalerie
17e Régiment de Chasseurs à Saumur
5e Régiment de Hussards à Nancy
Cité à l'ordre du Régiment le 3 octobre 1914
Aviateur à compter du 5 décembre 1914
Saint-Cyr : instruction d'observateur en avion
(Brevet d’observateur en avion 1.4.1915)
Sainte-Ménéhould : Service aéronautique de la 4e Armée

Serbie trois années 1915 , 1916 et 1917
Mission Militaire Française du Capitaine Vitrat (Esc. MFS 93)

Service Aéronautique de la 10e Armée (Brevet de mitrailleur 5.4.1916)
Promu Capitaine le 17.05.1916
Détaché auprès de la Direction de l'Aéronautique serbe
Service Aéronautique de la 5e Armée en France
Commandant le 1er Secteur Aéronautique de l'Armée Serbe

Ecole de Tir de Cazaux - Adjoint du Directeur

Sibérie : une année Mission Militaire Française du Général Janin
Adjoint du Commandant de l'Armée Tchécoslovaque
Etat-Major du 13e Corps d'Armée à Clermont-Ferrand
Mission Militaire auprès de l'Armée Hellénique
31e Régiment d'Aviation à Tours (Brevet de pilote n°20562 – 21.2.1925)
Mission Militaire en Tchécoslovaquie
Promu Chef de Bataillon le 25.09.1926
31e Régiment d'Aviation à Tours
(cdt le G.R. 5 (escadrilles15 & 16)
Dont le casernement est dénommé "Quartier Tulasne" le 29.12.1929


• Chevalier de la Légion d'Honneur
• Croix de Guerre 1914-1918
• Croix de Guerre T.O.E.
• Médaille de l'Armée d'Orient
• Médaille Interalliée de la Victoire
• Médaille Comm. Guerre 1914-1918
• Aigle Blanc de Serbie
• Médaille d'Or du Courage Serbe
• Médaille Commémorative d'Albanie
• Danilo de Monténégro (4e classe)
• Croix de Guerre Tchécoslovaque
• Croix de Guerre Hellénique

(source : © Armée de l'air)


BA 705 Tours : (2)Commandant Jean Tulasne

(source : © Armée de l'air)
Le Commandant Jean Tulasne, fils de François, est né à Nancy le 27 novembre 1912.
Après des études secondaires au collège Saint Grégoire de Tours, il entre au Prytanée Militaire de La Flèche. Admis à Saint-Cyr en 1931 il en sort deux ans plus tard dans la promotion "Tafilalet".
Sous-Lieutenant d’aviation en 1933, il passe deux années à l’Ecole Militaire d’Application de l’armée de l’air.
En 1937 il est affecté dans l’aviation de chasse, à la 3ème Escadre, à Dijon
. Il sera successivement affecté à Salon de Provence, à Tunis, à Oran puis à Beyrouth en 1940.
En décembre 1940, au cours d’un exercice de combat à haute altitude, il disparaît pour rejoindre les unité de la Royal Air Force au Caire. Il se bat alors en Libye au sein du 274ème Squadron. En juillet 1942 il est rappelé au Liban, il met sur pied et prend le commandement de l’escadrille de chasse "Normandie"
qui devra participer aux opérations sur le front russe.
En novembre 1942 l’escadrille arrive en Russie en plein hiver et reçoit les Yaks
. Cette escadrille qui deviendra ultérieurement le Groupe "Normandie-Niémen" est alors engagé et se distingue aux batailles de Spas-Demiansk (avril-mai 1943) et d’Orel (juin-juillet 1943).
Le 17 juillet 1943, le Commandant Jean Tulasne disparaît au cours d’un combat aérien dans la région d’Orel contre des Fock Wulf 190.
Vingt ans plus tard, est retrouvé un corps de pilote français, qu’on suppose être celui de Jean Tulasne , il repose aujourd’hui dans le cimetière de Vedenskoje, près de Moscou sous une dalle marquée "pilote français"

Le Commandant Jean Tulasne était titulaire des décorations et médailles suivantes :
• Compagnon de la Libération

• Officier de la Légion d’honneur
• Croix de guerre avec 6 citations, 5 palmes
• Médaille Coloniale "agrafe Lybie"
• Médaille commémorative du Levant
• Ordre de la Guerre pour la Patrie (URSS)

(source : © Armée de l'air)

Le commandant Jean Tulasne est aussi le parrain de la promotion EMA 1972


Le commandant Jean Tulasne était le parrain de la BA 141 d'Oran la Sénia
.


BA 705 Tours : (3)Lieutenant-colonel Louis Mailloux

(source : © Armée de l'air)
Né à Brest en 1897 Louis Mailloux s’engage comme volontaire en 1914, il devient observateur avion puis est breveté pilote.
Dans les années trente, le lcl Mailloux est le navigateur de Mermoz avec qui il bat le record du monde de distance en 1931. En 1933 il réussit la traversée de l’Atlantique Sud à bord de l’Arc en ciel.
En 1938 il commande la 51ème Escadre de bombardement
stationnée à Tours et trouve la mort en service aérien commandé au cours d’un vol d’entraînement sur Bloch 210 en mars 1939.
(source : © Armée de l'air)

Le lieutenant-colonel Louis Mailloux est aussi le parrain de la promotion EA 1938


BA 709 Cognac : Commandant Raoul Ménard

(source : © Armée de l'air)
(1er juin 1909 - 22 janvier 1945)
Chevalier de la Légion d'Honneur
Croix de Guerre 1939-1945 avec étoile d'argent
Médaille Coloniale agrafe Sahara
Médaille Coloniale agrafe Maroc
Lettre de Félicitations du Ministre de l'Air

Ancien sous-officier pilote, ancien élève de l'école militaire et d'application de l'armée de l'air, tombé en Allemagne. Lors de l'attaque de Meemburg le 22 janvier 1945.
La carrière de cet ancien est exemplaire.
Il s'engage en Afrique de Nord où il participe aux opérations à Egheirine, puis en métropole, il réussit le concours d'officier de réserve.
Rengagé en qualité de sous-officier le 14 décembre 1934 après avoir démissionné de son grade de sous-lieutenant de réserve, il est admis à l'école militaire et d'application de l'armée de l'air, personnel navigant, le 1er octobre 1934 ; il est nommé sous-lieutenant d'active le 1er Mai 1935.
Excellent pilote, nommé 1er pilote multimoteur de jour et de nuit le 21 août 1937, il brille notamment lors de la croisière impériale
au cours de la même année.
Commandant de la 2ème escadrille du groupe 1/23
Toulouse le 20 février 1939, il part aux Armées (campagne contre l'Allemagne) en septembre 1939.
De décembre 1939 à juin 1940, il forme de nombreux pilotes et navigateurs destinés au bombardement. Moniteur de pilotage sans visibilité, pilote et observateur accompli, il est classé parmi l'élite. Il obtient une lettre de félicitations du Ministre de l'air pour avoir mis au point un dispositif très ingénieux perfectionnant le Link-trainer.
Le 12 juin 1940, il rejoint Meknes à la tête de la 2ème escadrille de Léo 45. Affecté à l'école d'application PN
de Marrakech en décembre 1942, il est considéré comme un excellent commandant d'escadrille, pilote de grande classe, instructeur de navigation remarquable.
Détaché au Training Marauder avec le groupe de bombardement 1/32
de Djeidaida le 4 juin 1944, il effectue de nombreuses missions aériennes et se voit cité à l'ordre de la division avec attribution de la croix de guerre avec une citation pour les dommages qu'il a fait subir à l'ennemi.
Après avoir fait mouvement avec le groupe 1/22
en France, il continuera à former de très nombreux pilotes de bombardement et navigateurs bombardiers.
Le 22 janvier 1945, il trouve une mort glorieuse au cours d'une attaque sur l'Allemagne. Il totalisait alors 3 200 heures de vol dont 500 de nuit et 100 de vol de guerre en 21 missions.
Le commandant Ménard, chevalier de la légion d'honneur, cité à l'ordre de la division avec attribution de la croix de guerre étoile d'argent, était un pilote de tout premier ordre et un instructeur extraordinaire. Toutes ses qualités, alliées au courage dont il a fait preuve au cours de sa carrière, sa mort glorieuse au champ d'honneur en font un exemple pour tous.
Que son exemple demeure en vous, qu'il soit votre modèle, inspirez-vous de ses vertus militaires et professionnelles et soyez fiers de cet ancien dont la base aérienne de Cognac - Châteaubernard porte désormais le nom.

(source : © Armée de l'air)

Le commandant Raoul Ménard est aussi le p
arrain de la promotion EMA 1945


BA 721 Rochefort Saint-Agnant: Adjudant Gémot

(source : © Armée de l'air)
Charentais, ancien élève de l'école de Rochefort, mécanicien avion, mécanicien navigant, tombé en Indochine en service aérien le 20 octobre 1952, la carrière de ce sous-officier est exemplaire :
Né à Vitrac, il s'engage à 17 ans à Rochefort et sort de cette école, breveté mécanicien à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Après diverses affectations en métropole, en Afrique du Nord, en Afrique Occidentale Française, il rejoint l'Angleterre en 1943 et obtient le brevet de mécanicien navigant de la Royal Air Force.
Avec les équipages du Groupe de Bombardement 1/25 Tunisie équipé de Halifax, il participe à trente missions de bombardement sur l'Allemagne et la France occupée. Atteint deux fois par la DCA, Pierre Gémot est cité à trois reprises dont deux fois à l'ordre de l'armée aérienne pour son courage, son sang froid et sa compétence.
Sa belle attitude au feu, ses qualités de combattant et de technicien lui valent la Médaille Militaire comme sergent-chef dès 1945. Il participe ensuite à des missions parfois difficiles sur C 47 Dakota au sein des groupes de transport II/15 Anjou et I/61 Touraine et obtient deux lettres de félicitations qui confirment ses qualités professionnelles et une maîtrise de soi peu commune.
Il rejoint l'Indochine en guerre, en 1952, et participe sur Toucan du Groupe I/34 Béarn aux dures opérations du Tonkin notamment à Nhoc-Neot et Nam Binh.
Le 20 octobre 1952, il trouve la mort en service aérien comme mécanicien navigant. Il totalisait alors plus de 3 000 heures de vol et 56 missions de guerre.
L'Adjudant Gémot, chevalier de la Légion d'Honneur, Médaille Militaire, titulaire de la Croix de Guerre 1939-1945 avec trois citations, de la Croix de Guerre des Théâtres d'Opérations Extérieurs avec une citation, de la Médaille de l'Aéronautique, était aux termes de sa dernière citation, un sous-officier mécanicien navigant de tout premier ordre, dont le sang froid, le sens élevé du devoir, la haute conscience professionnelle, était un exemple pour tous.
(source : © Armée de l'air)


EETAA 722 Saintes : Capitaine Albert Raffin

(source : © Armée de l'air)
Le 28 juillet 1963, la Base aérienne 722 prend le nom de "Capitaine Albert Raffin".
Citation à l'ordre de l'armée aérienne (à titre posthume) du Capitaine Albert Raffin GT 2/62 Franche-Comté
:
"Officier navigateur, ayant fait preuve tout au long de sa carrière des plus belles qualités militaires, morales et professionnelles. Désigné pour servir en Extrême-Orient, a exécuté avec succès une série de parachutages dans le Nord et le Centre Viêt-Nam. A participé, en outre, au pont aérien de Na-San au mois d'août 1953. Le 19 octobre 1953, chargé de ravitailler une unité en opération dans le delta tonkinois, a été mortellement blessé lors d'un accident survenu au départ de cette mission. Totalisant en Indochine 38 missions de guerre n°2 en 96 h 20 min. de vol de guerre n°2. Cette citation comporte l'attribution de la croix de Guerre T.O.E. avec palme."
(source : © Armée de l'air)


BA 725 Chambery-Le Bourget du Lac : Lieutenant-colonel Georges Sarre


Le Lieutenant-colonel Georges Sarre a été aussi le parrain de la BA 203 de Bordeaux-Cénon


BA 726 Nîmes : Lieutenant-colonel Pierre Colin

(source : © Sirpa-Air - Air Actualités n°430 - Mars 1990)
Pierre Colin est né à Toul le 1er août 1900. Il commande le groupe de chasse I/8 de 1938 à 1940 .
Devenu dans la Résistance, agent de renseignements en Languedoc-Roussillon, en 1943, il jette les bases de l'organisation des maquis. Tombé aux mains de la Gestapo le 8 octobre 1943, il meurt en héros, le 21 février 1944, face au peloton d'exécution.

(source : © Sirpa-Air - Air Actualités n°430 - Mars 1990)


BA 745 Aulnat : Commandant François Emile Fayolle


Plaquette commémorative (11 juin 1983)
Souvenir philatélique associé

Le commandant Emile Fayolle est aussi le parrain de la promotion EA 2009


EPA 749 Grenoble : Elève Jacques Lorenzi

(source : © Armée de l'air)
L'Ecole des pupilles de l'air porte le nom de tradition " Elève Jacques Lorenzi ". Décerné en 2001, il est particulièrement symbolique car il s'agit du premier élève de l'école " Mort pour la France ".
Jacques Lorenzi est né à Asnières en 1928. Il a dix ans, lorsque son père, adjudant-chef mitrailleur affecté à la 34e escadre de bombardement
, trouve la mort en service aérien commandé le 29 août 1938, au cours d'une mission d'entraînement. En octobre 1941, Jacques Lorenzi intègre l'Ecole des pupilles de l'air, en classe de 6ème, et fait partie de la première promotion. Au cours d'une permission, il décide de rejoindre un groupe de combat de la Résistance. Chargé de mission de liaison, il tombe sous le feu de l'ennemi lors des combats pour la libération de Paris le 22 août 1944 à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis. Cet élève de troisième était alors âgé de 15 ans.
(source : © Armée de l'air)


BA 901 Drachenbronn : Commandant de Laubier
(source : © Armée de l'air)
Jean-Dieudonné de Laubier s'est engagé pour la durée de la première guerre mondiale en octobre 1914 à l'âge de 17 ans et 3 mois. A la fin de 1917, après 41 mois de présence au front, dans le corps des Crapouillots, il a obtenu quatre citations. Officier en février 1918, il rejoint en septembre l'aviation militaire.
Après la guerre, il réussit le concours de l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr et rejoint à sa sortie, en 1923, le 32ème régiment d'aviation
(*).
Breveté observateur puis pilote d'avion en 1924, il effectue le parcours suivant au sein de l'aviation militaire puis de l'Armée de l'Air : commandant d'escadrille en 1935
(**), commandant de groupe à la 38ème escadre de bombardement en 1938 (***), commandant du groupe de Bombardement II/34 en janvier 1940.

Le commandant de Laubier força son destin plusieurs fois :
• D'abord, en novembre 1940 : en cours de transformation pour l'aviation de chasse à Caen-Carpiquet, il demanda à être affecté immédiatement au front dans une spécialité qu'il connaissait bien. Il fût ainsi affecté en janvier 1940 comme commandant du groupe de bombardement II/34
.
• Puis, le 13 mai 1940 : après une attaque de la ville de Rochefort en Belgique, il ramena son vieil Amiot 143
à Nangis, l'empennage complètement déchiqueté par un obus.
• Enfin, le 14 mai 1940 : ce jour-là, le commandant de Laubier ne devait pas voler ; il rentrait de mission et son avion n'était pas disponible. Mais, au moment où ses équipages partaient pour une mission sacrifice, il arrêta l'un des avions qui roulait déjà et prit le commandement de l’avion. Et c'est sereinement, conscient des risques, qu'il assuma ainsi son rôle de chef.
L'Amiot 143 fut abattu par la FLAK allemande à Sedan, au dessus du pont de bateaux où passaient depuis l’aube les chars allemands réussissant contre toute attente cette funeste Percée de Sedan qui fut à l’origine de la défaite de l‘armée française.
Le commandant de Laubier, le lieutenant Vauzelle, le sergent-chef Occis tombèrent avec l'avion. Seuls le sergent mitrailleur Gelly et le sergent radio Ankaoua purent utiliser leur parachute.
Le commandant de Laubier était chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur. Il était décoré de la Croix de guerre (5 étoiles avec palme), de la Croix du combattant volontaire, de la Médaille commémorative 14-18 et de la Médaille interalliée.
Il a également obtenu nombre de citations : à l'ordre du régiment en 1915, à l'ordre de la division en 1916, à l'ordre de l'artillerie en 1917, à l'ordre général du XIe corps d'armée, à l'ordre de la 4ème brigade du Maroc, et enfin à l'ordre de l'armée aérienne en 1940 :
Officier supérieur, pilote observateur de la plus haute valeur morale et militaire. Commandant de groupe payant de sa personne, toujours prêt à prendre la tête de ses équipages pour toutes les missions de guerre. A effectué plusieurs reconnaissances profondes de nuit dont une le 13 mai 1940, qui lui permit de rapporter des renseignements précis malgré un violent tir de la défense antiaérienne adverse. Le 14 mai 1940, a participé au bombardement à basse altitude d'éléments blindés ennemis. A trouvé la mort dans l'accomplissement de sa mission.
Cette citation comporte l'attribution de la Croix de guerre avec palme.
Le commandant de Laubier est tombé pour la France et devient le symbole des combattants qui ont alors sauvé l'honneur.
La Base aérienne 901 de Drachenbronn
a choisi en 1991 de prendre le nom de tradition « commandant de Laubier » et a inauguré en 1998 une salle du souvenir où sont exposés des documents et des objets remis par la famille.
En 2007, un de ses fils crée un site internet dédié à sa mémoire

(source © Armée de l'air)

(dissolution de la BA 901 le 17/07/2015)

(*) affecté ensuite au 11e RAB à compter du 22/10/1923, puis au 12e RA à compter du 17/11/1925 et revient au 11e RA le 05/11/1927
(**) commandant la 2ème escadrille (BR 44) de la 11e EB
(***) le 2ème groupe de la 38e EB

BA 902 Contrexéville : Capitaine Albert Littolf

Base aérienne dissoute en 1999

Le capitaine Albert Littolf est aussi le parrain de la promotion EMA 1976


Insigne base A-544


BA 921 Taverny : Frères Mahé

Yves Mahé
(source : © Sirpa-Air - Air Actualités n°430 - Mars 1990)
Yves Mahé est né en 1919. Engagé volontaire à 20 ans en 1939 pour la durée de la guerre, le sergent Mahé, aussitôt après l'armistice de juin 1940, rejoint l'Angleterre.
Après un an de réentraînement complet, il est affecté à la chasse de nuit, et, aux commandes d'un "Hurricane" sans radar de bord, abat un bombardier et en endommage un second. Volontaire pour le groupe "Normandie-Niémen"
qu'il rejoint fin 1942, il participe en avril 1943 à la dure bataille d'Orel. Après voir abattu un Focke Wulf 190, le sous-lieutenant Mahé, descendu par la Flak, est fait prisonnier. Il tente de s'évader trois fois en vain. Délivré par l'avance russe, il consacre sur place quatre mois de son temps au rapatriement des prisonniers français au lieu de rejoindre Paris avec ses camarades.
En 1949, il participe comme commandant en second du "Normandie-Niémen", à la campagne d'Extrême-Orient. Il rejoint ensuite la 10e Escadre de chasse à Creil
, en qualité de commandant en second et prend enfin le commandement de la 5e Escadre à Orange. C'est aux commandes d'un Météor, que le lieutenant-colonel Yves Mahé a trouvé la mort le 29 mars 1962. Officier de la Légion d'honneur, compagnon de la Libération, titulaire de la croix de guerre avec 6 palmes, décoré à titre posthume de la médaille de l'Aéronautique.

Voir actualité Armée de l'air du 29 avril 2014

  Claude Mahé est né le 17 novembre 1926.
Le 10 août 1944, à dix-huit ans, il s'engage pour la durée de la guerre au 5e Bataillon de marche des Forces françaises de l'intérieur, il participe aux opérations du Front de l'Atlantique comme chef de section de combat du 13 août 1944 au 18 février 1945.
Muté dans l'Armée de l'air, il rejoint la 2e compagnie de la base aérienne 117 le 28 février 1945 avant de suivre l'école des cadres de Nîmes du 1er avril 1946 au 15 octobre 1946, date à laquelle il rejoint la 2e Région aérienne à Paris. Nommé sous-lieutenant le 25 mai 1946, il est affecté à la base aérienne territoriale du Bourget, puis à la base école 705 de Cognac le 9 avril 1948
. Nommé au grade de lieutenant le 25 mai 1948, il poursuit sa carrière dans les écoles à Nantes puis à Cazaux avant d'être admis, sur sa demande dans le corps des officiers de l'air le 18 juin 1949.
Affecté à la 4e Escadre de chasse à Friedrischafen, il rejoint le Groupe de chasse 2/4 "La Fayette"
le 6 octobre 1949. La réorganisation du groupe 2/4 le fait affecter à l'Escadron 4/4 "Ardennes" le 1er janvier 1950.
Le 7 février 1952, au cours d'un vol d'entraînement, il trouve la mort aux commandes d'un De Havilland Vampire à la suite d'une collision en vol au lieu dit Zeppelindorf.

Jean Mahé

Jean Mahé est né à Nantes, le 2 juin 1917. Entre à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1937. En juin 1940, il rejoint les Forces françaises libres. Arrivé en Angleterre, il est affecté au groupement qui deviendra bientôt le célébre groupe "Bretagne". Commandant d'escadrille, il participe aux opérations de guerre en Afrique et au Moyen-Orient. Nommé commandant en second puis commandant du "Bretagne" (1944-1945), il quitte ce groupe pour être affecté au CESA en mars 1946.
Il meurt en service commandé le 2 décembre 1946 à Belfort. Il totalisait 1 750 heures de vol dont 390 heures en missions de guerre n° 1. Compagnon de la Libération, chevalier de la Légion d'honneur, titulaire de 7 citations.

Base aérienne dissoute le 5 juillet 2011
et réactivée le 01/08/2024

Le commandant Jean Mahé est aussi le parrain de la promotion EMA 1952


BA 922 Doullens : Capitaine René Doumer

(source : © Sirpa-Air - Air Actualités n°430 - Mars 1990)
René Doumer est né à Laon le 31 octobre 1887.
Il est le fils de Paul Doumer, président de la République assassiné en 1932.
Pilote de chasse et commandant d'escadrille (N 76), le capitaine René Doumer meurt au champ d'honneur le 26 avril 1917. il était titulaire de sept victoires aériennes homologuées.

Le Détachement aérienne DA 922 est dissous le 1er septembre 2006.


BA 942 Lyon Mont-Verdun : Capitaine Jean Robert

(source : © BA 942 - Plaquette "Les 20 ans de la BA 942 sur le Mont Verdun - 1973 - 1993)
Le Capitaine Jean Robert est né le 27 juillet 1912 à Besançon (Doubs). Le 29 septembre 1933, il entre à l'Ecole Spéciale militaire de Saint Cyr.
Promu Sous-lieutenant le 1" octobre 1935, il entre à l'Ecole d'Application de l'Armée de l'air et obtient son brevet de pilote militaire d'avion le 25 septembre 1936, puis son brevet d'observateur en avion le 1er novembre 1936. Affecté à la 35e Escadre aérienne
, le Sous-lieutenant Robert rejoint Bron, le 7 novembre 1936.
Suivant un stage de transformation sur multimoteurs en 1937, Jean Robert est nommé Lieutenant le 1er octobre 1937 et obtient trois mois plus tard son certificat d'aptitude aux fonctions de commandant d'avion.
L'année suivante, il prend le commandement de la deuxième escadrille
du groupe de reconnaissance 1/35.
Au déclenchement des hostilités, son groupe, sous les ordres du Commandant Sournia est affecté comme unité de reconnaissance au service de la septième armée, dont le commandant des Forces aériennes est le Colonel Chambe, ancien chef de la 35e escadre. Le groupe reçoit ses premiers Potez 63-11
en octobre 1939.
Le 1er mars 1940, Jean Robert est promu Capitaine et forme un équipage avec le Capitaine Weil, observateur et l'Adjudant Jannin, mitrailleur.
On leur confie les missions les plus délicates qui consistent à fournir des renseignements précieux sur les lignes ennemies.
C'est au cours d'une mission de reconnaissance photographique de la région de Guise, le 4 juin 1940, que l'équipage, formé du Capitaine Jean Robert, du Sous-lieutenant Larpent au poste d'observateur, remplaçant le Capitaine Weil empêché et de l'Adjudant Jannin, à bord d'un Potez 63-11, croise des adversaires sur le chemin du retour.
L'avion, criblé de balles tirées par trois Messerschmitt, oppose une résistance héroïque. Le Sous-lieutenant Larpent succombe. Grièvement blessé, le Capitaine Jean Robert ramène néanmoins son appareil dans nos lignes.
Il meurt à l'âge de 27 ans aux commandes de son appareil, mais sauve la vie de son mitrailleur. Le Capitaine Jean Robert, titulaire de deux citations à l'ordre de l'Armée et d'une citation à l'ordre de l'Aviation de Reconnaissance, est fait Chevalier de la Légion d'Honneur à titre posthume.


BA 943 Nice : Capitaine Jean-Marie Auber

(source : Bernard Palmieri - 05/06/2020)
Né le 23 juillet 1918, Jean-Marie Auber entre à l'Ecole de l'air en septembre 1938, avec la promotion 1938 "Lieutenant-colonel Mailloux". Breveté pilote en novembre 1939, il est affecté à Dakar en décembre 1940 au Groupe de chasse I/4, rejoint l'Afrique du Nord en avril 1943 avec son groupe et la Corse en juillet 1944, en tant que commandant d'escadrille au Groupe "Navarre". Le 1er septembre 1944, après avoir décollé de Corse sur son chasseur P-47D Thunderbolt, il participe à l'attaque d'un poste de commandement mobile ennemi à Airole et trouve la mort dans la Haute-vallée de la Roya, à la Côte des Speggi, non loin de Tende, son appareil étant abattu par les défenses adverses. Il était alors titulaire de 920 heures de vol, de 125 missions de guerre et d'une victoire aérienne en collaboration sur un bombardier allemand. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume et est décoré de la croix de guerre 1939-1945.
Le 25 septembre 1990, la base aérienne 943 a pris le nom de tradition "Capitaine Auber". A cette occasion, une plaque scellée dans le réduit du Fort de Mont Agel a été dévoilée par le général Chollet. la base aérienne honore ainsi la mémoire de ce pilote de combat mort au champ d'honneur en septembre 1944, à Airole dans la vallée de Roya.

Le capitaine Jean-Marie Auber est aussi le parrain de la promotion EA 2000


Base dissoute le 16 juillet 2012


(source : Bernard Palmieri - 05/06/2020)



BA 944 Narbonne : Commandant Hubert Monraisse

Base Aérienne du 1er juin 1967, dissoute le 30 avril 1993
devient station radar classée en Elément Air Rattaché à la BA.125 Istres