Paris
(15/04/2025)
Adieu aux armes du général Philippe
Moralès
Mise
à jour : 15/04/2025 - Direction : Armée de l'air et de l'espace
Après 39 ans d’engagement au service de la France, le général de
corps aérien Philippe Moralès, major général de l’armée de l’Air et
de l’Espace (MGAAE), a fait ses adieux aux armes ce jeudi 10 avril 2025,
dans la cour d’honneur des Invalides.
Pour saluer le terme d’un engagement au service de l’armée de l’Air
et de l’Espace, une cérémonie solennelle d’adieu aux armes est traditionnellement
organisée. Elle marque le départ de l’institution militaire et témoigne
de la reconnaissance de cette dernière envers l’engagement et la fidélité
de ses Aviateurs.
Ce 10 avril 2025, dans la cour d’honneur des Invalides, le général de
corps aérien Philippe Moralès, major général de l’armée de l’Air et
de l’Espace (MGAAE) ,
a fait ses adieux aux armes, mettant un terme à une carrière de 39 années
de service. Dans son ordre du jour, le général d’armée aérienne Jérôme
Bellanger, chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace (CEMAAE)
,
a souligné l’engagement et la brillante carrière du général Moralès
: « Du premier au dernier jour, gravissant tous les échelons, il
aura inspiré le respect et suscité l’adhésion de tous par un charisme
si singulier. En étant lui-même, de bout en bout […]. 1986, 2025. Le
livre de cette carrière s'ouvre et se referme. » Évoquant les dernières
fonctions du général, il a poursuivi : « Dorénavant major général
de l’armée de l’Air et de l’Espace, il orchestre avec talent les travaux
de l’état-major, préparant l’avenir, imprimant sa marque empreinte de
modernité. […] Ce dernier mandat marque la consécration et l’unanimité
définitive pour ce chef hors norme, commandeur de l’ordre national de
la Légion d’honneur et de l'ordre national du Mérite, totalisant plus
de 3 100 heures de vol et 125 missions de guerre. »
Un parcours opérationnel exemplaire
Issu de la promotion « Général Dorance » de l’École de l’air ,
le général Philippe Moralès commence sa carrière en 1986. Breveté pilote
de chasse en 1990, il fait ses armes à l’escadron de chasse 01.011 «
Roussillon »
où il est engagé sur plusieurs opérations : Balkans ex-Yougoslavie,
Nord Iraq, Tchad… En 1997, il intègre la Patrouille de France en tant
que charognard ,
puis leader l’année suivante .
En 2002, il prend le commandement de l’escadron de chasse 01.030 « Alsace
»
puis celui de la base de défense de Nancy en 2008 .
En 2012, il rejoint l’état-major des Armées où il gravira les marches
jusqu’à atteindre, en 2023, la fonction de MGAAE .
Dénombrant plus de 3 100 heures de vol dont 125 missions de guerre,
le général Philippe Moralès a été décoré de nombreuses distinctions
: commandeur de l’Ordre national de la Légion d’honneur, commandeur
de l’ordre national du Mérite, médaille de l’Aéronautique…
Comme l’énonce le général Jérôme Bellanger face à son ancien major général,
« le souvenir du général de corps aérien Philippe Moralès, dans l’armée
de l’Air et de l'Espace, est indélébile ».
Bon vent mon général !
Adieu
aux armes du général Philippe Moralès - Crédit : © Armée
de l'air et de l'espace
Sources : Armée de l'air
Droits : © Armée de l'air |
BA 133
- Nancy-Ochey
(28/04/2025)
Le Mirage 2000 D rénové : « Combattre,
c’est s’adapter »
Mise
à jour : 09/04/2025 - Direction : Armée de l'air et de l'espace
Fleuron de la 3e escadre de chasse de la base aérienne de Nancy-Ochey,
le Mirage 2000 D a bénéficié d’une rénovation à mi-vie (RMV), insufflant
une nouvelle ère opérationnelle pour une flotte de 50 chasseurs. Une
cérémonie de mise en service opérationnel des Mirage 2000 D RMV s’est
ainsi tenue sur le territoire nancéien, ce mercredi 9 avril 2025.
Symbole de précision et de fiabilité, le Mirage 2000 D
a su, depuis ses débuts, s’imposer au sein des forces armées. Grâce
à un programme de modernisation complète, cet appareil s’adapte aujourd’hui
aux exigences des conflits contemporains. Nouveaux systèmes d’armement
optimisés, amélioration de la connectivité et du recueil de renseignement,
poste de pilotage modernisé, tout concourt à faire de cet aéronef une
plateforme résolument tournée vers un environnement en pleine mutation.
Mis en service dans les années 1990, le Mirage 2000 D est spécialisé
dans les missions d’attaque au sol. Par tous les temps, de jour comme
de nuit, le chasseur peut opérer en très basse altitude et à très grande
vitesse. Face à une troisième dimension toujours plus compétitive, les
adaptations dont il a bénéficié au fil des années lui offrent une capacité
opérationnelle indiscutable dans le domaine air-sol et dans le renseignement.
L’innovation au service de l’opérationnel
Entamée en 2016, la rénovation à mi-vie, qui lui vaut aujourd’hui l’appellation
de Mirage 2000 D RMV, permet d’optimiser la durée de vie opérationnelle
de l’appareil. Au total, 50 appareils se voient aujourd’hui dotés d’une
nouvelle robe technologique. Les Mirage 2000 D disposent désormais d’un
canon de 30 mm conférant aux équipages une capacité d’appui feu rapproché,
et d’un armement air-air moderne avec les missiles de combat MICA IR
(en remplacement des Magic 2) spécialisés dans l'autodéfense à courte
distance. Mais encore, les chasseurs bénéficient d’une architecture
rénovée du système d’armes permettant l’intégration d’armements de précision,
tels que les bombes guidées laser GBU-48 et GBU-50.
En parallèle des nouveaux attributs d’armements, les Aviateurs continuent
d’œuvrer en faveur d’une machine adaptée à la réalité du terrain. C’est
notamment depuis la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan, au centre de
l’Escadron des systèmes d’information opérationnels et de cyberdéfense
(ESIOC) que les spécialistes ont concouru à l’optimisation du chasseur.
En lien direct avec les équipages, ils élaborent depuis 2017 les logiciels
embarqués du Mirage 2000 D RMV. Cette modernisation des systèmes de
navigation et d’attaque permet aux équipages d’avoir, au sol puis en
vol, une vision détaillée de la situation grâce aux mises à jour et
partages continus des données tactiques. Les logiciels implantés dans
le tableau de bord connecté sont ainsi ajustés en boucle courte, au
sein d’un cockpit de nouvelle génération doté d’écrans numérisés.
Cérémonie de mise en service opérationnel
Ce mercredi 9 avril, la base aérienne 133 de Nancy-Ochey a accueilli
la cérémonie de mise en service opérationnel des Mirage 2000 D RMV.
« Neuf années pour passer du concept à la réalité, du papier à l’avion,
de l’idée à l’engagement opérationnel. Une petite décennie de travail,
de recherche, d’essais, d’ajustements et de formations. Derrière ce
succès, ce sont des ingénieurs, des techniciens, des mécaniciens, des
Aviateurs qui, avec détermination et rigueur, ont permis à cet appareil
de franchir un nouveau cap », déclare le général de division aérienne
Vincent Chusseau, sous-chef Plans-Programmes de l’état-major de l’armée
de l’Air et de l’Espace, qui a présidé la cérémonie. Une manifestation
qui a d’ailleurs réuni les Aviateurs de l’emprise, mettant à l’honneur
leur travail quotidien au service d’un outil de combat de pointe. «
Au sein de la 3e escadre de chasse, ce nouvel outil opérationnel trouve
sa place. Il sera employé par des équipages hautement qualifiés, soutenus
par des mécaniciens et des spécialistes aguerris. […] Cette mise en
service opérationnel est donc l’aboutissement d’un effort collectif.
Aujourd’hui, nous saluons le travail des équipes industrielles, des
ingénieurs et des militaires de l’armée de l’Air et de l’Espace qui
ont rendu possible cette modernisation », poursuit le général Chusseau.
La rénovation du Mirage 2000 D incarne ainsi pleinement l’engagement
des forces aériennes à maintenir une posture de combat agile, moderne
et résolument opérationnelle. Grâce à cette modernisation, l’appareil
bénéficie désormais d’équipements de dernière génération, capables de
répondre aux défis des théâtres d’opérations actuels comme futurs.
[Plus d'informations concernant le Mirage 2000D
RMV
]
Le
Mirage 2000 D rénové : « Combattre, c’est s’adapter » - Crédit
: © Armée de l'air et de l'espace
Mirage 2000D RMV n°662 (3-XA) EC 2/3 Champagne
Le
Mirage 2000 D rénové : « Combattre, c’est s’adapter » - Crédit
: © Armée de l'air et de l'espace
Mirage 2000D RMV n°662 (3-XA) EC 2/3 Champagne - Mirage 2000D RMV
n°6?? (3-??) EC 1/3 Navarre
9 avril 2025 - BA 133 de Nancy-Ochey : cérémonie de mise en service
opérationnel des Mirage 2000 D RMV, préidée par le général
de division aérienne Vincent Chusseau, sous-chef Plans-Programmes de
l’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace - Crédit : ©
Armée de l'air et de l'espace
9
avril 2025 - BA 133 de Nancy-Ochey : cérémonie de mise en service opérationnel
des Mirage 2000 D RMV, préidée par le général de division
aérienne Vincent Chusseau, sous-chef Plans-Programmes de l’état-major
de l’armée de l’Air et de l’Espace - Crédit : © Armée de
l'air et de l'espace
Sources : Armée de l'air
Droits : © Armée de l'air |
BA 113
- Saint-Dizier
(27/04/2025)
« CIGONEX » : l’envolée des cigognes
 Mise
à jour : 25/04/2025 - Direction : Armée de l'air et de l'espace
Mercredi 23 avril 2025, l’exercice « Cigonex » s’est tenu dans le
ciel français. Cette première était l’occasion pour les équipages des
escadrilles dites « Cigognes » de consolider leur interopérabilité et
de renforcer leur esprit de camaraderie.
Portant fièrement la cigogne comme insigne, les escadrilles « Cigognes
» sont parmi les plus anciennes de l’aéronautique militaire française.
Héritières d’un glorieux passé, elles se sont illustrées dès la Première
Guerre mondiale avec plus de 400 victoires aériennes homologuées (et
presque autant non officiellement reconnues), menées par des figures
telles que Guynemer et Fonck. Les escadrilles « Cigognes » sont aujourd’hui
au nombre de six dans l’armée de l’Air et de l’Espace.
Organisé par l’escadrille SPA 167 « cigogne de Romanet »
de l’escadron de chasse 2/4 « Lafayette » ,
l’exercice « Cigonex » avait pour but de rassembler les unités porteuses
de la Dame des airs autour d’un entraînement conjoint. « Cette mission
me tenait à cœur : elle célèbre notre héritage tout en transmettant
nos valeurs aux plus jeunes », confie le capitaine Victor, commandant
de la SPA 167. Étaient conviées : les escadrilles SPA 3 « cigogne de
Guynemer » ,
SPA 73 « cigogne japonaise »
et SPA 103 « cigogne de Fonck »
du groupe de chasse 1/2 « Cigognes » ,
l’escadrille SPA 67 « cigogne de Navarre »
de l’escadron de chasse 2/3 « Champagne » ,
l’escadrille SPA 26 « cigogne de Saint-Galmier »
de l’escadron de chasse 1/5 « Vendée »
et l’École de l’aviation de chasse (EAC) dont l’insigne est une cigogne
à pattes et bec rouges .
EC 1/2 Cigognes
Luxeuil
(Mirage 2000-5)
|
EC 2/3 Champagne
Nancy
(Mirage 2000D RMV)
|
EC 2/4 La Fayette
Saint-Dizier
(Rafale B)
|
EC 1/5 Vendée
Orange
(Rafale C)
|
|
|
|
|
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|
SPA 3
Cigogne de Guynemer
|
SPA 103
Cigogne de Fonck
|
SPA 73
Cigogne japonaise
|
SPA 67
Cigogne de Navarre
|
SPA 167
Cigogne de Romanet
|
SPA 26
Cigogne de Saint-Galmier
|
« C’était avant tout une mission d’entraînement et d’instruction au
profit des plus jeunes », précise le capitaine Victor. Le scénario mettait
en jeu deux camps rivaux (les cigognes blanches contre les cigognes
noires) dans une lutte fictive autour du « Nid des héros », un sanctuaire
où les As se regroupaient pour préparer leurs missions. Le 23 avril
2025, six avions (quatre Rafale B
et deux Mirage 2000-5 )
se sont alors affrontés au travers de manœuvres air-air et air-sol,
entrant dans des missions dites de defensive counter air (protéger un
espace aérien contre les menaces aériennes) et d’offensive counter air
(détruire, neutraliser ou perturber les capacités aériennes adverses).
En raison de l’activité opérationnelle des forces, les escadrons de
chasse 1/5 « Vendée » et 2/3 « Champagne » n’ont finalement pas pu se
joindre à la mission. Les Rafale de la base d’Orange étaient en campagne
de tir en Corse, tandis que les Mirage 2000D
de Nancy ont été redéployés à la dernière minute sur l’exercice « JADE
» ( "JAillissement D’Escadre" ) .
« Cigonex » s’est clôturé sur la base aérienne 113 de Saint-Dizier en
présence des équipages des 2e et 4e escadres de chasse, et de certains
élèves de l’EAC venus depuis Cognac en PC-21 .
« Une escadrille, c’est une petite famille dans un escadron. Ce genre
d’exercice renforce notre cohésion et nous permet d’échanger sur nos
expériences, entre jeunes et moins jeunes », souligne le capitaine Victor.
Les origines de l’insigne « Cigogne »
En 1912, les premières escadrilles de l’aéronautique militaire française
sont formées : la BL 3 en fait partie .
Partie de Pau vers Belfort, les avions de la BL 3 sont rapidement comparés
à des cigognes, grands oiseaux migrateurs annonciateurs du printemps
en Alsace. Naturellement, le nom de cigogne est prononcé pour désigner
cette escadrille. En 1916, le groupe de combat de la Somme est créé
avec, parmi ses escadrilles, la BL 3. Pour distinguer les escadrilles,
des insignes sont peints sur les avions. Le commandant Brocard choisit
une cigogne blanche aux ailes basses pour la BL 3. Il invite ensuite
les autres escadrilles du groupe à adopter chacune une version différente
de la cigogne. C’est ainsi qu’est née la longue épopée de la cigogne
.
[Plus d'informations : Air-Actualités n°414
- octobre 1988 (GC 12 : "La maîtrise du ciel")
]
Exercice
"Cigonex" : sur les dérives, la cigogne de Romanet (Rafale)
et la cigogne de Guynemer (Mirage 2000-5F) - Crédit : ©
Armée de l'air et de l'espace
Rafale B n°319 (4-HN) - EC 2/4 La Fayette
Mirage 2000-5 n°67 (2-MH) - Mirage 2000-5 n°63 (2-EM) - EC 1/2
Cigognes
Exercice
"Cigonex" : Rafale B de la SPA 167 (cigogne de Romanet) et
Mirage 2000-5F de la SPA 73 (cigogne japonaise) - Crédit : ©
Armée de l'air et de l'espace
Rafale B n°319 (4-HN) - EC 2/4 La Fayette
Mirage 2000-5 n°67 (2-MH) - EC 1/2 Cigognes
Sources : Armée de l'air
Droits : © Armée de l'air |
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