Actualités Armée de l'air 41 (2023)


18 juin 1940 - 18 juin 2023


Premier appel
du
général de Gaulle


Londres
le 18 juin 1940
__________

« Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s'est mis en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat.
Certes, nous avons été, nous sommes submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne de l'ennemi.
Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd’hui.
Mais le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !
Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n’est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.
Car la France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l'Angleterre, utiliser sans limites l'immense industrie des Etats-Unis.
Cette guerre n'est pas limitée au territoire de notre malheureux pays. Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances n'empêchent pas qu'il y a, dans l'univers, tous les moyens pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.
Moi, général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialisés des industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi.
Quoi qu'il arrive, la Flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas.


La coopération franco-britannique pendant la Seconde Guerre mondiale

Mise à jour : 16/06/2023 - Direction : Armée de l'air et de l'espace
Une partie de l’histoire et de l’identité de l’AAE sont encore aujourd’hui rattachées au Royaume-Uni. Retour sur ces unités françaises engagées lors de la Seconde Guerre mondiale au sein de la RAF.

Alors que le maréchal Pétain concluait un armistice en juin 1940 mettant fin aux hostilités entre la France et le Reich allemand, certains Aviateurs français, refusant cette défaite, décidèrent progressivement de rejoindre Londres pour former les FAFL (forces aériennes françaises libres), créées officiellement le 8 juillet 1940 par le général de Gaulle. En dépit de leur petit nombre, les équipages des FAFL se caractérisent par une hétérogénéité singulière. Elles se composent de pilotes de chasse, de pilotes, d’observateurs, de navigateurs de bombardement ou encore de radio-mitrailleurs de bombardement. Dès l’été 1941, les FAFL s’organisent à travers la constitution de groupes de chasse (GC) et de groupes de bombardement (GB) intégrés dans un premier temps au sein de la Royal Air Force (RAF). Le colonel Martial Valin, commandant les FAFL, entreprend dès lors de donner un nom de région française à ses escadrons.

À terme, dix escadrons verront le jour sous une structure de la RAF et dans le cadre de l’action effectuée par les FAFL. Deux flottilles de la Marine nationale rejoignent également les forces françaises libres (FFL) durant la Seconde Guerre mondiale.

(Ndlr) Groupes FAFL

« Île-de-France »

Le Groupe « Île-de-France », équipé d’avions de chasse Spitfire , est la première unité FAFL constituée au sein de la RAF, en novembre 1941. Ce groupe de chasse numéro 2 (GC 2), [(Ndlr) ]composé à la fois d’Aviateurs et de Marins, porte le nom de Squadron 340. Il compte deux escadrilles, les « Flight A » et « Flight B » selon la dénomination anglaise, baptisées « Paris » et « Versailles » . Le 31 janvier 1942, le capitaine de corvette Philippe de Scitivaux est nommé à la tête du GC 2. Le 10 avril 1942, le Squadron 340 est engagé et connaît son premier combat. Le 19 août de la même année, il participe au débarquement à Dieppe des troupes canadiennes, également appelé opération Jubilee.

En décembre 1942, le Squadron 340 devient une entité exclusivement « air » commandé par le capitaine Schloesing .

À partir de novembre 1943, le volume de ses opérations aériennes augmente considérablement en vue du débarquement. À partir de mars 1944, l'escadron fournit une escorte de chasseurs et effectue des missions de bombardement et de mitraillage à basse altitude, en particulier contre les sites de lancement de missiles V-1 et les différentes lignes de communication. Le 6 juin 1944, il assure la couverture aérienne du débarquement en Normandie puis opère en Belgique et aux Pays-Bas avant d'arriver en Allemagne en avril 1945.

Au total, le GC 2 a effectué plus de 7000 sorties et est honoré de plusieurs distinctions, telles que la Croix de la Libération et la médaille militaire. Le Squadron 340 « Île-de-France » est également cité cinq fois à la Croix de guerre 39/45.


« Alsace »

Le deuxième groupe de chasse (GC 1) [(Ndlr) ] « Alsace » est officiellement recréé, fin janvier 1943, en Angleterre. Appelé Squadron 341 au sein de la RAF, il est commandé par René Mouchotte . À cette période, ce Squadron comporte deux escadrilles, le Flight A « Strasbourg » et le Flight B « Mulhouse » .

Début avril de cette même année, les missions du GC 1 débutent sur la France. Celles-ci consistent à protéger les bombardiers alliés et à combattre les chasseurs allemands. Les équipages du Squadron 341 connaissent, dès la mi-mai, de nombreuses victoires.

Après la disparition du commandant Mouchotte lors d’un combat aérien, le GC « Alsace » passe sous les ordres du commandant Dupérier, ancien chef de l’Ile de France, puis sous ceux du commandant Martell , jadis commandant l’escadrille « Strasbourg. »

Et les missions se poursuivent : dès novembre 1943, une escadre de chasse, nommée « Wing » est créée avec l’autre groupe de chasse des FAFL, le Squadron 340 et l’escadron « Cigogne ». Sweep, escorte de convoi, rhubarb, circus et ramrod sont ses missions quotidiennes. Le 341 « Alsace » reçoit la Croix de la Libération ainsi que la Croix de guerre 39/45.

Plus d'informations
Le « Lorraine »

En avril 1943, le groupe de bombardement « Lorraine » intègre officiellement la RAF sous le nom de Squadron 342 « Lorraine ». Il a mené de nombreux bombardements tactiques sur les infrastructures ennemies qui ont été décisives pour la suite du conflit. Le Squadron « Lorraine » a par ailleurs joué un rôle crucial lors du débarquement de Normandie, à travers l’opération « Smoke screen » qui s’est déroulée le 6 juin 1944, durant laquelle les Aviateurs, à bord des Boston, ont pu ériger un écran de fumée à altitude suffisamment basse pour masquer les flottes alliées et leur permettre de débarquer sur les plages de Normandie.

Le Squadron 342 totalise alors un volume de plus de 3000 sorties et 2500 tonnes de bombes larguées durant la Seconde Guerre mondiale.

Au printemps 1945, le « Lorraine » se voit décerner la Croix de la Libération. Il est également cité sept fois à la Croix de Guerre 39/45.

Voir aussi

(Ndlr) Groupes autres

Le « Guyenne » et le « Tunisie »

Ces deux groupes de bombardement lourd, équipés de quadrimoteurs Halifax , deviennent en 1944 les Squadron 346 « Guyenne » et 347 « Tunisie » . Ils sont constitués de plusieurs escadrilles : la BR 66 « faucon égyptien » (3e escadrille de l’EC 1/4 « Gascogne » aujourd’hui ), la BR 129 « lapin trimardeur » (3e escadrille de l’ERVT 1/31 « Bretagne » ) d’une part et la 4B3 « Hibou » et la 1/25 « Bison » (1ère et 2e escadrilles de l’ETR 3/4 « Aquitaine » ) d’autre part.

Jules Roy , grand prix de littérature de l’Académie française, et Pierre Gallois , géopoliticien de renom, ont notamment servi au sein de ces escadrons.



Le « Cigognes » et le « Berry »

Les origines du Cigognes et du Berry remontent à la Première Guerre mondiale avec la création de la SPA 3 et de la SPA 103 qui sont, en 1916, rassemblées au sein du groupe de combat n°12 Cigognes . Elles combattent à la bataille de la Somme en 1917 puis plus tard à la bataille de France en 1940 avant de migrer ensemble en Afrique du Nord. Les deux escadrilles sont alors séparées afin de former deux escadrons distincts, le Squadron 329 « Cigognes » et le Squadron 345 « Berry » , qui sont rattachés à la RAF en janvier 1944.

Ces deux unités, équipées de Spitfire , effectuent des missions d’appui des troupes et d’attaque au sol, notamment lors des opérations Neptune et Overlord. Elles combattent ainsi jusqu’en novembre 1945 au sein de la RAF.

Les deux escadrilles sont finalement rassemblées au sein de la même unité en 1946 , ancêtre de l’actuel escadron de chasse 1/2 « Cigognes » , équipé de Mirage 2000-5 , qui a depuis accueilli une troisième cigogne avec la SPA 26 Saint-Galmier . En cela, le Squadron 345 « Berry » qui a servi au sein de la RAF n’a donc pas de rapport historique avec le 36e escadron de détection et de contrôle aéroportés « Berry » en activité aujourd’hui .

Jean Accart , qui a notamment écrit Chasseurs du Ciel (1941) et On s’est battu dans le ciel (1942), prend le commandement du « Berry » en 1944.

Plus d'informations


Le « Provence », le « Nice » et le « Corse »

Les GC II/7 « Nice » , GC I/3 « Corse » et GC I/7 « Provence » , créés en 1943 en Afrique du Nord et opérant en zone méditerranéenne, rejoignent la RAF en 1943 sous les dénominations respectives de Squadron 326, 327 et 328 . Ces unités ont joué un rôle crucial dans l’histoire de la France. Le 15 août 1944, elles participent au débarquement de Provence.

Ces escadrons occupent également un rôle décisif dans la campagne de Corse et dans la lutte en France contre les forces allemandes, jusqu’à la victoire finale aux côtés de la première armée du général de Lattre de Tassigny.


Au total, entre 3000 et 3500 hommes et femmes faisant partie des « Forces françaises libres » seront incorporés aux FAFL. Plus de 650 d’entre eux trouveront la mort et 123 seront portés disparus.

Parmi les équipages des dix escadrons mobilisés au sein des FAFL, plusieurs ont reçu des distinctions. Le Squadron 340 « Île-de-France » compte 22 de ses Aviateurs faits compagnons de la Libération, contre 23 pour le Squadron 341 « Alsace ». Quant au Squadron 342 « Lorraine », plus d’une cinquantaine de ses Aviateurs, dont notamment le capitaine Romain Gary , ont été décorés du titre de « Compagnon de la Libération ».


René Mouchotte


René Mouchotte est l’un des premiers Aviateurs français à avoir rejoint l’Angleterre.
Le 17 juin 1940, en réponse à l’annonce de l’armistice et à la veille de l’appel du général de Gaulle, il déclare dans ses Carnets : « On voudrait courir, montrer à tous qu’on a encore une force, une énergie pour continuer à combattre. La France doit rester la France, et son cœur bat toujours, malgré ceux qui veulent l'assassiner sans lui permettre de lutter. »
Le 13 juillet 1940, après s’être engagé au sein de la RAF, René Mouchotte est affecté au Squadron 645. Quelques mois plus tard, il rejoint le Squadron 615 et prend ainsi part à la fin de la bataille d’Angleterre.
Fin 1941, René Mouchotte et Bernard Dupérier servent ensemble au sein du Squadron 340 « Île-de-France » . Après avoir reçu de nombreuses décorations, aussi bien françaises que britanniques, René Mouchotte, alors capitaine, est nommé commandant du Squadron 341 « Alsace ». Il devient le premier étranger à commander un escadron britannique. Le 27 août 1943, au cours d’une mission où il emmène le « Wing », il est le dernier des treize Français ayant pris part à la bataille d’Angleterre à mourir au combat, abattu au-dessus de la Manche par les forces ennemies.


Après la disparition du commandant Mouchotte, le lieutenant-colonel Bernard Dupérier, son compagnon d’armes en Angleterre depuis 1941 au sein du Squadron 615, prend le commandement, en mai 1943, du Squadron 341 « Alsace ». « Mouchotte était « missing ». Mouchotte le sage, le grand pilote adroit et calme, n'était pas revenu. Mais René Mouchotte tombant pour son pays, lui laissait en mourant le meilleur de lui-même. Son esprit demeurait et ceux qu'il avait formés feront payer cher à l'Allemand sa victoire. Peu d'hommes ont su jamais se faire aimer comme il l'était. Sa disparition, ce soir, faisait briller des larmes dans des yeux de soldat. », se souvient le lieutenant-colonel Bernard Dupérier.

Voir actualité du 14/09/2023


Sources : Armée de l'air
Droits : © Armée de l'air


BA 701 - Salon-de-Provence (05/07/2023)

Cérémonie de baptême de la promotion 2022 à l’École de l’air et de l’espace

Mise à jour : 03/07/2023 - Direction : Armée de l'air et de l'espace
Le vendredi 30 juin 2023, la cérémonie de baptême des élèves officiers de la promotion 2022 de l’École de l’air et de l’espace (EAE) s’est déroulée sur la base aérienne 701 de Salon-de-Provence.

Cet événement, réalisé en présence du chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace (CEMAAE), le général d’armée aérienne (GAA) Stéphane Mille , marque la fin d’une année de formation pour les élèves officiers.

Inaugurée pour la promotion 1935 « capitaine Guynemer » , la cérémonie de baptême incarne un moment fort qui engage les futurs officiers de l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE) à vivre avec honneur et dignité leur vocation. Cet événement renforce leur volonté à servir leur pays en s’appuyant sur l’exemple des grands anciens : « Cette cérémonie traditionnelle du baptême que nous partageons, devant vos familles, devant vos aînés, devant les autorités qui nous font l’honneur de leur présence, sur cette place d’armes historique, marque bel et bien une étape cruciale de votre engagement au service de la France », s’est exprimé le CEMAAE.

Les invités ont pu admirer des expositions statiques (parmi elles le Xingu , le Fennec , le Skyraider ou l’Alizé), dynamiques, et des démonstrations aériennes de certains Ambassadeurs de l’AAE comme l’Équipe de voltige de l’armée de l’Air et de l’Espace (EVAAE) ou la prestigieuse Patrouille de France (PAF) durant la journée.

Les élèves officiers de la promotion 2022 de l’EAE ont reçu leur nom de baptême, un genou à terre, au cours d’une cérémonie sur la place Pelletier Doisy face au bâtiment de la direction enseignement (BDE). Elle est désormais baptisée « capitaine Romain Gary » .

Les élèves ont ensuite procédé à l’échange de la garde au drapeau. À travers ce moment solennel, les élèves de deuxième année ont remis ce dernier à leurs successeurs de première année. La cérémonie s’est ensuite terminée par le survol et l’éclatement de la PAF au-dessus de la promotion et par le traditionnel défilé à pied des élèves officiers. Le général Stéphane Mille a terminé son ordre du jour par un rappel aux élèves : « Comme votre parrain, vous avez choisi une vie exaltante, une vie de passion et d’aventure, qui assouvira votre goût de l’aube et votre besoin d’infini. Vous devenez les acteurs de l’histoire de l’armée de l’Air et de l’Espace. »

La promotion 2022 « capitaine Romain Gary » est composée de 158 élèves-officiers dont 59 officiers du personnel navigant (PN), 36 officiers mécaniciens des systèmes aéronautiques et 63 officiers des bases. Parmi eux, on compte 19 commissaires des armées ancrage « Air », Direction générale de l’armement (DGA) et Service de santé des armées (SSA). Lors des deux premiers mois de formation, 19 commissaires de l’École des commissaires de l’Air (ECA) ont été intégrés à la promotion. Les ancrages Air ont également participé à la cérémonie de remise des poignards. La promotion compte dans ses rangs trois cadets allemands venus étudier le temps d’une année à Salon-de-Provence.

Qui est le capitaine Romain Gary ?

De passage sur la base aérienne de Salon-de-Provence en novembre 1938, Romain Gary est incorporé et rejoint l’armée de l’Air. Il est engagé lors de la Seconde Guerre mondiale et est affecté à l’état-major des Forces aériennes françaises à Londres à partir de mai 1944. De par ses 25 missions offensives, il arbore sur son uniforme les insignes de Chevalier de la Légion d’honneur et de Compagnon de la Libération, qui plus est décoré de la Croix de guerre 39-45 et de la Médaille coloniale avec agrafe Koufra – Érythrée. Auteur et également réalisateur de films, Romain Gary met fin à ses jours en décembre 1980. En ce 30 juin 2023, la promotion 2022 de l’EAE reçoit son nom et lui rend ainsi hommage.

Cérémonie de baptême de la promotion 2022 de l'École de l'air et de l'espace - Crédits : © Armée de l'air et de l'espace


Cérémonie de baptême de la promotion 2022 de l'École de l'air et de l'espace - Crédits : © Armée de l'air et de l'espace


Cérémonie de baptême de la promotion 2022 de l'École de l'air et de l'espace - Crédits : © Armée de l'air et de l'espace


Sources : Armée de l'air
Droits : © Armée de l'air


BA 106 - Bordeaux-Mérignac (17/07/2023)

Une page se tourne pour l’armée de l’Air et de l’Espace

Mise à jour : 07/07/2023 - Direction : Armée de l'air et de l'espace
Le 4 juillet 2023, le Commandement des forces aériennes (CFA) a fait ses adieux sur la base aérienne 106 de Bordeaux-Mérignac. Fruit de la réorganisation de l’AAE, le CTAAE lui succédera à la rentrée.

« Votre engagement a permis, entre le mois d’août 2014 et aujourd’hui, la réalisation de près de 1 500 000 heures de vol, et ce dans les meilleures conditions de sécurité aérienne possible. Pendant ces neufs années d’existence, votre action déterminée a garanti à l’armée de l’Air et de l’Espace de pouvoir assumer de la plus belle manière qui soit ses grandes missions. » C’est lors d’une cérémonie solennelle que le général Laurent Lherbette, commandant des forces aériennes depuis 2021 , a souhaité rendre hommage aux Aviateurs du CFA et ainsi marquer le crépuscule de ce grand commandement qui aura marqué l’histoire de l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE).

Au rendez-vous des opérations

Créé en 2014 et porté par l’approche pragmatique, cohérente et courageuse du général Serge Soulet , le CFA avait pour objectif de fournir à l’AAE un personnel entraîné et des matériels entretenus, prêts au combat. 23 000 personnes réparties dans 546 unités sont animées par un commandement unique. « Se préparer, agir et durer », maîtres-mots de l’action du CFA, sont sans cesse développés et adaptés aux évolutions géopolitiques, à l’aide d’un état-major robuste et de six brigades « métiers » (aviation de chasse - BAAC , appui et projection - BAAP , forces de sécurité et d’intervention - BAFSI , appui à la manœuvre aérienne - BAAMA , systèmes d’armes et de la logistique – BASAL et contrôle de l’espace - BACE ). Barkhane, Sabre, Irini, Sangaris, Harmattan, Chammal, Apagan, Sagittaire, Air Shielding… Les Aviateurs des forces aériennes parviennent à être au rendez-vous de toutes les opérations de l’AAE.

Structure agile et performante, le CFA poursuit son évolution, avec notamment la création de la brigade des forces spéciales air - BFSA et de la brigade des pompiers de l’air - BPA , qui succèdent à la BAFSI. Tout en continuant leurs engagements sur les théâtres extérieurs, les unités du CFA concourent aux missions permanentes, qu’il s’agisse de la dissuasion en appui des Forces aériennes stratégiques (FAS) , de la posture permanente de sûreté aérienne au profit du Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA) mais également la recherche et sauvetage au profit des populations civiles. « Cette capacité de résistance provient en très grande partie de la programmation et de l’exécution rigoureuses d’activités organiques et d’exercices à haute valeur ajoutée, se félicite le général Lherbette. Nos Aviateurs ont participé à 275 activités de préparation opérationnelle en moyenne par an. » Ce fin pilotage entre engagement opérationnel et maintien en condition opérationnelle des forces a permis de conduire des dizaines d’exercices d’ampleur, de portée internationale et interarmées, devenus emblématiques, à l’image de « Volfa » .

Place au CTAAE

En septembre prochain, le Commandement territorial de l’armée de l’Air et de l’Espace (CTAAE) succédera au CFA sur la base aérienne 106 de Bordeaux-Mérignac. La création de ce nouveau grand commandement de l’AAE est une des mesures phares du plan ALTAÏR, lancé en mars 2022 par le général Stéphane Mille, chef d’état-major de l’AAE . Parmi les grands changements inhérents à cette reconfiguration, l’émancipation de la BAAC , de la BAAP et de la BFSA , qui seront définitivement installées cet été respectivement à Nancy, Orléans et Orange. « De nouveaux défis vont être à relever, concède le général Lherbette. Nous ne pouvons pas ignorer les changements profonds qui s’opèrent actuellement sur la planète. L’AAE se devait de se reconfigurer pour assurer son adéquation avec les exigences à venir : aller plus vite en réduisant les niveaux de commandement, renforcer la coordination et le pilotage des processus, capitaliser sur l’autonomie d’action des brigades, reprendre pied dans le domaine territorial, etc. »

Appui au fonctionnement des bases aériennes, défense-sécurité, sécurité nucléaire, logistique ou encore rayonnement territorial seront désormais de la responsabilité du CTAAE qui continuera de soutenir plus de 19 000 personnes, demeurant l’un des artisans qui permettra à l’AAE de rester au rendez-vous des opérations.

Légende - Crédits : © Armée de l'air et de l'espace


Légende - Crédits : © Armée de l'air et de l'espace


Sources : Armée de l'air
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BA 125 - Istres (03/08/2023)

L'arrivée officielle de l'ERVTS 2/31 "Estérel" à Istres

Source : 13/07/2023 - Page Facebook: "Base aérienne 125 Istres"
Présidée par le général d’armée aérienne Stéphane Mille, chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace (CEMAAE) , la cérémonie de passation de commandement de l’Escadron de Ravitaillement en Vol de Transport Stratégiques 02.031 « Estérel » s’est déroulée ce mardi 11 juillet 2023 sur le parking de l’Escadron de soutien technique aéronautique (ESTA) en présence de l’ensemble du personnel de la base aérienne 125..

Déjà intégré depuis un an au sein de la 31e Escadre de ravitaillement en vol et de transport stratégique (ERVTS) , L’Estérel rejoint les terres istréennes. Ce sont, 3 A330-200 et l’ensemble du personnel, stationnés sur la base de Creil (Oise-60100) , qui déménagent vers la base d’Istres.

Le rattachement de l’Esterel à la 31ème escadre, et son déménagement complet à Istres en 2023, est le fruit d’une ambition pour l’armée de l’Air et de l’Espace : démultiplier ses capacités opérationnelles et s’inscrit dans le projet plus global de « HUB des armées ».

l’A330 MRTT Phénix , avion polyvalent est en effet capable d’œuvrer sur un très large spectre de missions : dissuasion nucléaire, projection de forces et de puissance, évacuations sanitaires ou de ressortissants, et bientôt commandement et conduite des opérations.

Avec l’adjonction des avions de L’Estérel, l’Escadre vient compléter et accroître la capacité opérationnelle dans un premier temps et offrir dans un second temps une polyvalence total de ses moyens lorsque ces A330-200 seront modifiés en MRTT et pourront répondre également aux missions de ravitaillement en vol.

Le saviez-vous :
Cette unité trouve son origine dans le besoin exprimé par le général de Gaulle de pouvoir relier rapidement et en toute sécurité le centre d’essais nucléaires du Pacifique grâce à des avions de transport aux capacités stratégiques. L’escadron a été rattaché aux Forces aériennes stratégiques en 2021.


11 juillet 2023 à Istres : cérémonie de passation de commandement de l’ERVTS 02.031 "Estérel" - Crédits : © BA125 / Armée de l'air et de l'espace


Cette cérémonie est présidée par le GAA Stéphane Mille, (CEMAAE) - Crédits : © BA125 / Armée de l'air et de l'espace


Le nouveau fanion de l’ERVTS 02.031 "Estérel" - Crédits : © BA125 / Armée de l'air et de l'espace


Airbus A330-200 (ERVTS 02.031 Estérel) et Airbus Airbus A330 MRTT Phénix (ERVTS 02.031 Bretagne) en vol - Crédits : © Loîc Pédehontaà / Armée de l'air et de l'espace


Sources : Armée de l'air
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BA 125 - 31 EARTS - Istres (16/08/2023)

Le 11e MRTT Phénix a rejoint la 31e EARTS à Istres

Source : 27/07/2023 - Page Facebook: "Armée de l'air et de l'espace"
Le mercredi 17 mai 2023 s’est déroulée la livraison du dixième exemplaire de l’A330 MRTT Phénix à l’AAE. Il vient compléter la flotte déjà présente sur la base aérienne 125 d’Istres.

À terme, cet avion polyvalent permettra de remplacer plusieurs flottes d’avions d’anciennes générations : les C-135 FR et KC-135 RG pour le ravitaillement en vol, les A310 et A340 pour le transport stratégique de personnels et de fret.

Ses missions : la mise en œuvre de la composante aérienne de la dissuasion nucléaire, la contribution à la posture permanente de sûreté aérienne, la projection stratégique de forces et de puissance, et le transport médicalisé d’urgence. Au total, 12 A330 MRTT Phénix auront été livrés à l’armée de l’Air et de l’Espace à fin 2023.

Airbus A 330-243 MRTT Phénix n° 068 - MSN2012 - F-UJCQ - 31ème EARTS - Crédits : © Armée de l'air et de l'espace


Airbus A 330-243 MRTT Phénix n° 068 - MSN2012 - F-UJCQ - 31ème EARTS - Crédits : © Armée de l'air et de l'espace


Sources : Armée de l'air
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BA 709 - Cognac (25/08/2023)

L'ALSR a rejoint la base aérienne 709 de Cognac

Mise à jour : 24/08/2023 - Direction : Armée de l'air et de l'espace
En provenance de la base aérienne 105 d’Evreux , les Avions légers de surveillance et de renseignement (ALSR) « Vador » ont officiellement rejoint la base aérienne 709 de Cognac-Châteaubernard.

L’ALSR a procédé à son dernier roulage « à domicile » sur les pistes ébroïciennes avant d'arriver au sein de la 33ème Escadre de surveillance, de reconnaissance et d’attaque (ESRA) ce lundi 21 août 2023. Une centaine de personnes, qui mettent en œuvre ces avions ont eux aussi rejoint la base aérienne charentaise cet été.

L’objectif de ce transfert à Cognac est de créer un pôle « renseignement » en temps réel, favorisant ainsi la synergie et le partage d’expérience avec les équipages de drone Reaper de la 33ème ESRA. Le renseignement à des fins d’action connaît donc une réelle montée en puissance sur la base aérienne 709 de Cognac , qui devient le centre névralgique de la mission renseignement en temps réel de l’armée de l’Air et de l’Espace.

L’ALSR est un avion basé sur un bimoteur léger de conception civile (Beechcraft 350) transformé pour accueillir des capteurs de recueil de renseignement. Fiable, il peut récolter des informations avec ses capteurs d’images et signaux électromagnétiques et les partager en temps réel à d’autres aéronefs ou vers un centre d’opérations. Il peut se poser et décoller depuis divers terrains, ne nécessite pas une infrastructure lourde au sol, offrant ainsi une agilité d’emploi dans les opérations. La mission de cet escadron de renseignement est de recueillir, intercepter, analyser et fusionner des informations multi-capteurs afin d’éclairer les décideurs du niveau tactique au niveau stratégique.

L’armée de l’Air et de l’Espace recevait ses deux premiers ALSR « Vador » en 2020 . La synergie d’équipage est essentielle, au même titre que sur drone Reaper. Aux commandes de l’ALSR, un officier renseignement décide des orientations de la mission en fonction des objectifs donnés par le commandement et de l’évolution de la situation. Dans le cockpit, deux pilotes expérimentés et en cabine, un spécialiste des interceptions des signaux électromagnétiques ainsi qu’un opérateur capteur d’images travaillent en équipage constitué. Ils contribuent à la diffusion rapide d’éléments essentiels vers les autorités, qui s’appuient sur ces renseignements pour décider des futures actions à conduire, donnant ainsi un réel temps d’avance sur l’adversaire. Au sol, des mécaniciens et des techniciens informatiques permettent de faire fonctionner ces systèmes complexes.

L’Escadron de renseignement (ER) 4/33 met en œuvre actuellement deux ALSR, un troisième est en commande et devrait rejoindre la base aérienne 709 de Cognac à l’horizon 2026. (pris en compte )

L'ALSR a rejoint la base aérienne 709 de Cognac - Crédits : © Armée de l'air et de l'espace


Beechcraft 350ER - B300 Super King Air ALSR - VADOR n°1030 (F-RACH) - Crédits : © Armée de l'air et de l'espace



Sources : Armée de l'air
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BA 107 - Villacoublay (03/09/2023)

Adieux aux armes du général Breton : une brillante carrière d’Aviateur

Mise à jour : 31/08/2023 - Direction : Armée de l'air et de l'espace
Le général de corps aérien Jean-Pascal Breton a tiré sa révérence après 39 années au service de l’armée de l’Air et de l’Espace ce 31 août 2023 sur la base aérienne 107 de Villacoublay.

« Servir est la vocation de sa vie. Une vie, dont l’intensité aura été chaque jour aussi forte qu’elle le fut le 3 septembre 1984 lorsqu’il intègre la promotion « Général Guernon » de l’École de l’air . » C’est lors de cette cérémonie organisée sur la base aérienne 107 de Villacoublay que le général d’armée aérienne Stéphane Mille, chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace (CEMAAE) a rendu hommage à cet Aviateur à l’esprit combatif incarnant parfaitement la devise de l’École de l’air « Faire face ».

Breveté pilote de chasse en 1988 , il passe plus de quatorze années dans des unités prestigieuses de la chasse aux commandes du Jaguar au 4/11 « Jura » , du Mirage F1CT au 2/30 « Normandie-Niémen » et au 1/30 « Alsace » ou encore du Mirage F1 CR au 2/33 « Savoie » .

Réfléchi et ouvert aux idées nouvelles, il prend le commandement de la base aérienne 120 de Cazaux en 2009 avant d’être nommé à la tête du service d’information et des relations publiques de l’armée de l’Air (SIRPA). Son savoir-faire pour communiquer sur les grands sujets de l’armée de l’Air le propulse au poste de directeur du centre d’études stratégiques aérospatiales (CESA) en 2015.

Animé par la satisfaction du besoin opérationnel pour les programmes aéronautiques, le général Breton est nommé commandant du centre d’expertise aérienne militaire (CEAM) en 2016 avant de devenir le conseiller espace du chef d’état-major des armées (CEMA).

« L’agilité de son intelligence lui vaut d’être chargé en 2018, du projet de système de combat aérien futur (SCAF) pour développer l’aviation de chasse » a souligné le CEMAAE.

Totalisant plus de 2800 heures de vol, 93 missions de guerre et de nombreuses opérations extérieures, le général Jean-Pascal Breton laisse un héritage qui continuera d’inspirer les Aviateurs qui comme lui, ont la charge de préparer l’AAE aux défis de demain.

Sources : Armée de l'air
Droits : © Armée de l'air


Paris - CESA (19/09/2023)

Un timbre en l’honneur de René Mouchotte

Mise à jour : 14/09/2023 - Direction : Armée de l'air et de l'espace
À l’occasion du 80e anniversaire de la disparition du commandant René Mouchotte (1914-1943), le groupe La Poste émet un timbre à l’effigie de l’immense aviateur.

M. Frédéric Morin, directeur de Philaposte, et le général de corps aérien Philippe Moralès, major général de l’armée de l’Air et de l’Espace , représentant le chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace, ont eu le plaisir de dévoiler officiellement ce timbre mémoriel vendredi 8 septembre dans les salons du Centre d’études stratégiques aérospatiales (CESA) .

Une cérémonie teintée d’émotion, car elle s’est déroulée en présence de M. Thierry Quentin, petit neveu de René Mouchotte, et de son épouse.

En présence également de M. Pierre-André Cousin, peintre officiel de l’air et de l’espace. Issu d’une famille amie de Pierre Clostermann , l’engagement de Pierre-André Cousin auprès de l’aviation et des peintres de l’air et de l’espace est total. Peintre de renom, il dessine l'insigne des peintres de l’air et de l’espace (PAE) qui sera homologué le 1er février 2019 par le Service historique de la défense. Nommé peintre officiel de l’air en 2009, il mène une carrière philatélique puisqu’il a réalisé plus de 80 timbres pour La Poste.

Il témoigne : « Dessiner le timbre dédié au commandant René Mouchotte aura été l’une des plus belles pages de ma vie professionnelle d’artiste du timbre, après celle, douloureuse du timbre consacré à Caroline Aigle . Rendre hommage à un tel homme, à un tel pilote, ne pouvait se traduire graphiquement que de façon sobre, presque minimaliste : ce regard malicieux et profond qui évoque presque tout de la personnalité du commandant Mouchotte, accompagné de son avion, aussi célébre que lui. Rien à rajouter, qui n’eut été qu’inutile. »

René Mouchotte est tombé après 250 missions, 408 heures de vol de guerre, 4 victoires aériennes homologuées et 3 probables, 10 navires détruits ou endommagés. Il est titulaire de la croix de Guerre avec palme et de la Distinguished Flying Cross, et a été promu Compagnon de la Libération par le général de Gaulle le 8 mai 1943 .

Le timbre sera vendu, en avant-première, du mercredi 8 au vendredi 10 novembre au Salon philatélique d’automne à l’Espace Champerret. À compter du 13 novembre 2023, le timbre sera vendu officiellement dans la boutique Le Carré d’Encre, 13 bis rue des Mathurins, 75009 PARIS.

[(Ndlr) Le commandant René Mouchotte était le parrain la BA 103 Cambrai-Epinoy (aujourd'hui dissoute) et aussi celui de la promotion EMA 1951 ]

Un timbre en l’honneur de René Mouchotte - © Armée de l'air et de l'espace


Un timbre en l’honneur de René Mouchotte - © Armée de l'air et de l'espace


Sources : Armée de l'air
Droits : © Armée de l'air


BA 118 - Mont-de-Marsan (07/10/2023)

« NATO Tiger Meet » : Les tigres montois dans le ciel italien

Mise à jour : 06/10/2023 - Direction : Armée de l'air et de l'espace
Pour la première fois, l’escadron de chasse et d’expérimentation 1/30 « Côte d’Argent » déploie ses Rafale au standard F4.1 et Mirage 2000D rénovés à mi-vie (RMV) sur le « NATO Tiger Meet ».

Depuis le 2 octobre 2023, l’escadron de chasse et d’expérimentation (ECE) 1/30 « Côte d’Argent » déploie six de ses chasseurs sur le célébre « NATO Tiger Meet ». Cette nouvelle édition regroupe plus de dix nations (France, Italie, Belgique, Allemagne, Portugal, République tchèque, Autriche, Suisse, Turquie, Grèce…) sur la base italienne de Gioia Del Colle, maison mère de la 36e escadre de chasse de l’Aeronautica Militare . Jusqu’au 13 octobre, ce sont plus de 80 aéronefs (avions de chasse, avions de renseignement ou encore, hélicoptères) qui s’entraîneront sur des scénarios de haute intensité dans un but commun : renforcer l’interopérabilité et faciliter le partage d’expérience entre forces armées alliées.

Particularité pour les Tigres français de la 30e escadre de chasse, ils déploient pour la première fois trois Rafale au standard F4.1 et trois Mirage 2000D RMV (rénovés à mi-vie) sur l’exercice. « Amener nos avions aux derniers standards sur un exercice de si grande ampleur nous permet d’expérimenter leurs nouvelles capacités dans un environnement complexe et réaliste », explique le lieutenant-colonel Guillaume, directeur de l’exercice français et commandant de l’escadron de chasse et d’expérimentation 1/30 « Côte d’Argent ». En effet, les COMAO (Composite Air Operations) peuvent rassembler jusqu’à 60 aéronefs en l’air, sur une même mission. « Le retour d’expérience est déjà très prometteur, ajoute-t-il. Par exemple, à la fin de chaque vol, les équipages des Mirage 2000D RMV débriefent avec les experts de l’Escadron des systèmes d’information opérationnels et de cyberdéfense (ESIOC) qui, en fonction des vols, peuvent ajuster instantanément les logiciels opérationnels de l’aéronef. » C’est aussi l’une des premières fois que le nouveau casque et son viseur sont visibles en exercice, grande évolution apportée par le standard F4.1 du Rafale qui est arrivé sur la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan en mars 2023.

Tradition oblige, les Aviateurs montois ont mis la main à la pâte pour dévoiler cette année une livrée unique. Peinte sur les dérives des Rafale et Mirage 2000D par les techniciens structure aéronefs de l’escadron de soutien technique aéronautique 15.030, le tigre trône fièrement entre le laurier, l’écu et les drapeaux tricolores français et italien, rappelant le portrait d’une figure romaine emblématique .

Histoire et traditions
Créée dans les années soixante, l’Association of Tiger Squadron rassemble chaque année les escadrons de l’OTAN ayant un emblème tigré. L’escadron de chasse 1/12 « Cambrésis » de l'armée de l'air française, le 79th Tactical Fighter Squadron de l'US Air Force et le 74th Squadron de la Royal Air Force en sont les membres fondateurs. L’esprit Tigre est au cœur de l’exercice. « Un esprit à la fois combattant et convivial », décrit le chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace, ancien pilote à l’escadron de chasse 1/2 « Cambrésis » mis en sommeil en 2012 . Il se transmet de génération en génération, à l’instar des éditions, des missions, des cérémonies et autres moments de partage. Dans l’armée de l’Air et de l’Espace, deux escadrons de chasse ont comme emblème le tigre : l’escadron de chasse et d’expérimentation (ECE) 1/30 « Côte d’Argent » et l’escadron de chasse 3/30 « Lorraine » .
(Ndlr) :

BR 127 - ECE 1/30 "Côte d'Argent"

SPA 162 - EC 3/30 Lorraine

• 1er Tiger Meet à Cambrai (1961) : Capitaine Achille Lerche

• Galerie photos "Nato Tiger Meet" sur ce site

Le tigre trône fièrement entre le laurier, l’écu et les drapeaux tricolores français et italien, rappelant le portrait d’une figure romaine emblématique - Crédits : © ECE 1/30 Côte d'Argent / Armée de l'air et de l'espace


Rafale B (F4.1) n°359 (30-FX) - ECE 1/30 Côte d'Argent (BR 127 - BR 128) - Mont-de-Marsan - 28 septembre 2023.
Vu sous son autre profil .


Mirage 2000 D RMV n°641 (30-JW) - ECE 1/30 Côte d'Argent (BR 127 - BR 128) - Mont-de-Marsan - septembre 2023.
(RMV = Rénové Mi-Vie)


Rafale B (F4.1) n°359 (30-FX) - ECE 1/30 Côte d'Argent (BR 127 - BR 128) - Mont-de-Marsan - 2023.
Mirage 2000 D RMV n°641 (30-JW) - ECE 1/30 Côte d'Argent (BR 127 - BR 128) - Mont-de-Marsan - 2023.
(RMV = Rénové Mi-Vie)



Sources : Armée de l'air
Droits : © Armée de l'air


BA 133 - Nancy-Ochey (21/10/2023)

80 ans des appellations d’escadrons de chasse de Nancy-Ochey

Mise à jour : 13/10/2023 - Direction : Armée de l'air et de l'espace
Vendredi 6 octobre 2023, la 3e escadre de chasse de la BA 133 de Nancy-Ochey a célébré les 80 ans des appellations « Navarre », « Champagne » et « Ardennes » de ses escadrons de chasse.

Cette célébration a eu lieu sur la base aérienne (BA) 133 de Nancy-Ochey au cours d’une cérémonie présidée par le général de brigade aérienne Vincent Coste, commandant la Brigade aérienne de l’aviation de chasse , en présence de nombreuses autorités civiles et militaires et de la Musique de l’air et de l’espace.

C’est en pleine Seconde Guerre mondiale, en 1943, que le général Martial Valin, chef des forces aériennes françaises , souhaite renforcer la cohésion entre ses unités engagées dans les combats et améliorer leur visibilité. Il demande ainsi à chaque groupe de chasse, plus tard appelé escadron de chasse, de choisir le nom d’une province française marquant son histoire. C’est ainsi que sont baptisés les groupes de chasse « Navarre » , « Champagne » et « Ardennes » .

Les Aviateurs des trois escadrons, entourés de leurs familles et de leurs anciens, ont ainsi été mis à l’honneur au cours de cette journée de cohésion et ont découvert le Mirage 2000D RMV (rénovation mi-vie) , exposé aux côtés d’un Mirage 2000N et de deux Mirage III E , appareils ayant marqué leur histoire.

Un bel événement qui doit sa réussite en particulier aux actions conduites en faveur de la condition du personnel de l’armée de l’Air et de l’Espace dont la BA 133 a pu bénéficier pour sa réalisation.

80 ans des appellations d’escadrons de chasse de Nancy-Ochey - Crédits : © Armée de l'air et de l'espace


80 ans des appellations d’escadrons de chasse de Nancy-Ochey - Crédits : © Armée de l'air et de l'espace


Mirage 2000 D RMV n°613 3-MO - 3e EC - Nancy-Ochey - 06/10/2023 - Crédits : © Armée de l'air et de l'espace
Décoration spéciale pour les 80 ans des trois escadrons (Navarre - Champagne- Ardennes)


Mirage 2000 D RMV n°613 3-MO - 3e EC - Nancy-Ochey - 06/10/2023 - Crédits : © Armée de l'air et de l'espace
Décoration spéciale pour les 80 ans des trois escadrons (Navarre - Champagne- Ardennes)


Sources : Armée de l'air
Droits : © Armée de l'air